Transpyrénéenne 2018

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Inspiré par la nature et les récits de Jack London, Romain Da Fonseca a l’instinct nomade et le goût de l’aventure. Alpiniste et musher, il s’apprête à faire la première tentative de traversée des Pyrénées avec 8 chiens, reliant Hendaye à Banyuls-sur-Mer. Une expérience hivernale en équipe, ouvrant la voie à d’autres projets de ce type.

Romain Da Fonseca n’est pas un novice. A 25 ans, il avait déjà traversé deux fois les Pyrénées et enchaîné d’une traite les 212 sommets de plus de 3000 mètres de la chaîne, en hommage à Patrick Berhault… le projet de toute une vie pour certains pyrénéistes. Accompagnateur en montagne et moniteur de voile, il a créé en 2015 avec Frédéric Desbree L’Appel sauvage, pour un tourisme d’aventure au plus près de la nature. Aujourd’hui avec ses chiens, le jeune homme affiche la même détermination et s’entraîne depuis un an et demi dans un respect immense des animaux.. A quelques semaines du grand départ, il répond à nos questions.

Bigorre Mag : Pourquoi avez-vous décidé de travailler avec des chiens ?

Romain Da Fonseca : Les chiens de traîneau me plaisent depuis tout petit et j’en avais un peu marre d’être tout le temps dans le rocher ou la glace… j’avais envie de faire de la montagne autrement. Mon voisin, qui est musher, m’a appris à gérer une meute au quotidien. J’ai eu mon premier chiot en 2014, constituant une meute de 8 chiens l’année suivante.

Qu’apprenez-vous à leur contact ?

J’apprends à y aller coûte que coûte… même quand on est fatigué, il faut s’occuper des chiens. Ils m’impressionnent : en début de saison, ils parcourent 30 km par jour en traînant un kart assez lourd, passant progressivement à 80 ou 100 km sur des surfaces «roulantes». Ils sont également capables de se repérer dans un épais brouillard tout en maintenant leur vitesse. Dans ce cas je me remets à eux, je leur fais totalement confiance. Les chiens m’apprennent l’humilité et la patience, comme la haute montagne.

L’attelage est constitué pour la Transpyrénéenne. Vos chiens savent-ils qu’ils vont bientôt partir ?

Oui, bien sûr. Il y a des signes, ils n’attendent que ça ! Ils sont 8 athlètes, 8 huskies de Sibérie, un peu moins puissants que le husky d’Alaska, mais plus intéressants pour la montagne.

La traversée sera technique. Comment avez-vous préparé le parcours ?

La connaissance de la chaîne n’est pas suffisante, il ne faut pas voir cette traversée avec l’œil du randonneur ou de l’alpiniste, mais avec l’œil du musher… ce qui change tout. Il y a des zones que je connais mais que je suis allé repérer. Je travaille aussi avec les cartes en tenant compte des contraintes du traîneau, pour éviter les gros dévers. La meute sera inchangée durant toute la traversée, mais sur de grosses difficultés techniques, je retirerai des chiens pour réduire la puissance.

Qu’allez-vous chercher avec cette aventure ?

Je voulais vivre quelque chose avec mes chiens, mais je ne savais pas que ça prendrait cette ampleur. Je veux savoir ce dont ils sont capables de faire en montagne sur terrain technique, et prouver que l’on peut vivre une aventure ou mener une exploration dans les Pyrénées, sans avoir besoin d’aller au bout du monde. C’est un test très personnel, un projet très complet.

La Transpyrénéenne 2018 est soutenue par plusieurs partenaires privés ou institutionnels, parmi lesquels, l’Office de tourisme Grand Tourmalet – Pic du Midi et son directeur Franck Grivel, le Val d’Azun, les villes d’Hendaye et de Banyuls-sur-Mer.

Pour suivre Romain Da Fonseca, rendez-vous sur : https://supertramp-dafonseca.com et les réseaux sociaux. A retrouver dans une prochaine édition, pour la suite de cette aventure…