Il y a une éternité que votre Mag préféré n’est pas parti se dégourdir les pattes en pleine nature. Aujourd’hui, il est grand temps de se décrasser la carcasse : let’s go to the cabane of Cantau.
En janvier, la Bigorre a vibré pendant dix jours au rythme des Petits As. Ça nous a donné envie de ressortir les raquettes pour taper dans la balle, mais comme il y a une éternité que nous n’avons pas joué au tennis, nous avons préféré ressortir les raquettes pour marcher dans la neige. Jeu, set, et mm… aâATCHÂâ ! Sniff… Pardon.
Le Col du Soulor est un endroit auquel nous sommes particulièrement attachés. Pourquoi ? Allez savoir… Il y a des lieux où l’on se sent mieux que d’autres, c’est comme ça. On se lève tôt, ça caille sévère ; il va faire beau, le temps est clair, on a du pot ! On se fait beau, on prend de l’eau, un gros manteau, un sac à dos, quelques affaires… ça va le faire ! Une fois garés sur le parking du Col, on fait un crochet par la billetterie : la balade est payante, car entretenue et balisée pour les randonneurs et les skieurs de fond. Les températures sont négatives, et la goutte qui perle au bout de notre nez menace de se transformer à tout moment en stalactite. Chaussons les raquettes et démarrons l’aventure, ça nous réchauffera !
Que c’est beau ! Les paysages enneigés nous donnent l’impression d’être sur une autre planète. Le ciel est bleu, la neige est blanche : jusque là, tout est normal. Avançant vaillamment sur nos raquettes, nous nous sentons tristement rouillés : les mollets tirent, les jambes pèsent, les articulations grincent… Aucun doute : les fêtes sont passées par là ! On passe devant le Lac de Soum, mais pour le voir, il faut vraiment savoir qu’il est là : glacé et recouvert de neige, il semble hiberner comme un ours des Pyrénées. N’allons pas risquer de le réveiller et continuons notre route.
Le long du chemin, nous avons vu de nombreuses traces d’animaux dans la neige. Certaines étaient énormes et ressemblaient à s’y méprendre à des pattes de loup… ou peut-être même des pattes d’ours… ou de lynx ? de coyote ? Oui, bon, c’était sûrement des traces de chien, on n’y connaît rien en traces d’animaux, on sait seulement que cette science s’appelle « ichnologie », et c’est déjà pas mal. Ah, voici la cabane de Cantau (1543 m) ! Une pause, un sandwich, et c’est l’heure de rentrer car on arrive déjà en fin de page. Pour ce décrassage de début d’année, nous avons marché quatre heures dans la neige ; on avait bien quelques courbatures le lendemain, mais très franchement, ça valait le coup !