Présidée par Gislaine Taffary, la Recyclerie des Forges est acteur du réemploi. Collectant objets ou équipements dont les propriétaires souhaitent se séparer, elle les remet en état pour les revendre d’occasion ou en récupère les matériaux pour l’industrie du recyclage. Le but étant l’insertion professionnelle, pour 16 personnes actuellement salariées de l’Atelier Chantier d’insertion.
Au fond de la zone des forges dans le quartier de l’Arsenal, la Recyclerie des Forges est voisine de l’association Récup’Actions, dont elle dépend. Créée en 1996, Récup’Actions a mis en place des activités économiques liées à la récupération de déchets valorisables : papiers, cartons, textiles, électroménager. Elle dispose aussi d’une filiale, Récup’collecte, pour le transport des DEEE (Déchets Equipements Electriques et Electroniques). La Recyclerie des Forges, c’est un espace boutique dédié au réemploi du textile haut de gamme et accessoires de mode, et du petit et gros électroménager : « Ici nous soignons la présentation, indique Camille Barnes, chargée de mission. La boutique accueille tous les publics, des gens qui viennent de Tarbes, Lourdes ou Bagnères. La solution du réemploi convient à tout le monde, c’est vraiment dans l’air du temps ».
A quelques pas l’espace brocante, immense, propose à petits prix meubles de toutes tailles et de la vaisselle : « Il y a de plus en plus de jeunes qui viennent, c’est une bonne solution pour meubler un premier appartement ». Enfin l’espace dons, le premier maillon de la chaîne.
« 75 % de valorisation et de réemploi, c’est vraiment énorme »
Dans une démarche de développement durable, la recyclerie récupère le plus de matière possible pour éviter l’enfouissement des déchets. Chaque famille d’objets (textile, meubles, électroménager…) suit une filière différente. Par exemple, le textile recyclé à 100 % est proposé à la vente à la recyclerie, ou récupéré par une association caritative, ou sert d’isolant. Pour l’électroménager, la recyclerie a obligation de tout peser et tout tracer pour écarter le danger de concurrence, avec la mise en place de quotas : « Tout ce qui rentre ici doit être valorisé, réutilisé ou recyclé, précise l’encadrant technique. En 2018, ce sont 200 tonnes qui grâce à la recyclerie ne sont pas allées en déchetterie, tout est vraiment optimisé. Nous avons également diversifié nos activités avec la partie réemploi et démantèlement ».