Rencontre (au sommet !) : avec Didier Super

À l’occasion de sa venue en Bigorre (le 29 septembre prochain à Saint-Laurent-de-Neste avec « Discount »), l’insaisissable trublion de la chanson d’humour a eu la gentillesse de répondre à nos questions. Prêts ?

Pourquoi avoir choisi « Discount » comme nom de  groupe ?

Parce qu’il fallait un nom. On est passé devant un magasin, il y avait marqué « TOP DISCOUNT », et on s’est dit « Ouais, ça, c’est bien ».

 Vous jouez cinq spectacles différents en ce moment ; comment faites-vous pour être si prolifique ?

Certains ont été créés il y a plusieurs années. Le monde tourne tellement mal que tout ce que je disais avec un poil d’exagération il y a dix ou vingt ans est devenu complètement d’actualité. Je suis hyper content, c’est hyper rentable pour moi, ce monde qui part en cacahuète : ça fait des spectacles qui restent actuels.

 Vous avez déjà joué deux fois dans le  65 ; comment aviez-vous trouvé le public ?

Bah c’était des gens… Tu sais, avec la mondialisation, il y a de moins en moins de différences. À part que chez vous, vous avez un accent bizarre. Et vous avez peut-être aussi la culpabilité d’étouffer des canards pour survivre. Ça fait de vous des gens un peu plus… ternes.

 Êtes-vous un acteur culturel ?

Au sens « institutionnel », j’espère pas ! L’acteur culturel représente le « cadre », or le rôle de l’artiste consiste à se renouveler suffisamment pour « exploser » sans cesse ce cadre sous peine de se retrouver lui-même à être le cadre, la norme. Pour certains, c’est vu comme une réussite. Pour d’autres, c’est la preuve qu’on a complètement échoué ! Dans le spectacle vivant, on voit certains artistes se faire absorber par le cadre institutionnel quand ils acceptent de réaliser des œuvres un peu plus « intellectuelles » en les pensant plus « intelligentes ». Or, « intelligent », c’est dire beaucoup de choses avec peu de mots, tandis qu’« intellectuel », c’est l’inverse.

 Vous avez récemment fait un rap anti-végan. Est-ce un combat qui vous tient à cœur ?

(rires) C’est parce que je venais de me faire larguer par ma meuf, qui s’est barrée avec un c*****d qui marche avec des sabots en bois pour mieux être en contact avec les énergies de la terre, qui ne mange pas de viande, qui n’utilise rien qui vient de l’animal… Résultat : le mec est en train de se transformer en plante. D’ailleurs, elle en est vite revenue ; la preuve, en ce moment elle me rappelle… Je ne regrette absolument pas mon geste car j’ai trouvé une plus jeune.

 (rires) Qu’est-ce qu’on peut dire aux lecteurs pour leur donner envie de venir voir le spectacle ?

Rien. Je suis sûr que c’est trop cher pour ce que c’est. Il faut qu’ils écoutent leur cœur, et s’ils ont envie de faire autre chose : surtout qu’ils le fassent.

 Un mot à rajouter ?

Je pense que j’ai dit suffisamment de co******s pour aujourd’hui.

Merci, Didier Super !

www.didiersuper.com