Prêts pour l’aventure ? : Rencontre avec Jonathan Labarre

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VIGNETTE 02 P8 294 JONATHAN LABARRE

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Jonathan est un jeune Tarbais de 30 ans qui parcourt la planète avec sa compagne Kari pour vivre des expériences hors du commun. Vous voulez savoir à quoi ressemble la vie d’un aventurier professionnel ? Go !

Jonathan est un jeune Tarbais de 30 ans qui parcourt la planète avec sa compagne Kari pour vivre des expériences hors du commun. Vous voulez savoir à quoi ressemble la vie d’un aventurier professionnel ? Go !

 

Qui n’a jamais rêvé de se glisser dans la peau d’un explorateur ?

Qui n’a jamais rêvé de partir à l’autre bout du monde pour escalader des cascades de glace, traverser des paysages insolites et contempler des aurores boréales ? Le temps d’une discussion, -Jonathan nous a fait voyager aux quatre coins du globe.

 

« Celui qui erre »

Jonathan est arrivé à Tarbes à l’âge de quatre ans. Après le bac, il entame un BTS, fait un crochet par l’armée, travaille à Décathlon, devient sapeur­-pompier, puis décide de s’entraîner au métier de guide de haute montagne : « Je me suis exercé pendant un an, puis je suis parti faire une traversée d’Europe à vélo. Ça a été mon premier grand voyage à vélo, mon premier contact avec le climat polaire ». C’est lors de ce périple, qui s’est terminé en pleine nuit polaire au nord de la Norvège, qu’il rencontre Kari. Ils ont en commun la passion de la nature et de l’aventure ; ensemble, ils lancent le projet Pihoqahiak, qui désigne « ours polaire » en langage inuit, et qui signifie « celui qui erre sans fin ». Cela veut-il dire que le jeune couple compte errer éternellement sans jamais se poser ? « (rires) On compte surtout explorer le plus d’endroits possible ! »

 

 

Aventures & conférences

Kari est Norvégienne : « On voit qu’elle descend des Vikings : elle est très résistante à beaucoup de choses ! (rires) Elle a toujours été sportive et a beaucoup voyagé en solitaire avant de devenir psychothérapeute ». Après avoir rencontré Jonathan, la jeune femme quitte son métier et s’investit entièrement dans Pihoqahiak. « L’aventure représente 10 ou 15 % du travail : il y a aussi la partie entraînement, préparation mentale, logistique, marketing, communication… » Côté sponsors, plusieurs grandes marques financent les périples du couple ; Pihoqahiak propose également des services tels que des conférences et des stages de survie : « Les conférences sont axées autour de thèmes inhérents à l’aventure comme le dépassement de soi, la motivation, comment affronter ses peurs… ». Quant aux stages, on y apprend à gérer ses premiers bivouacs en montagne ou en forêt, comment monter un campement, s’isoler correctement, porter les premiers secours, etc.

 

Cascade de glace

L’aventure réserve toujours son lot de surprises, bonnes ou mauvaises : « Lors de notre traversée de la Finlande à vélo, on a campé dans une forêt. Dans la nuit, j’ai voulu me lever, et en mettant la lampe frontale j’ai pris un retour à cause de l’élastique, ça m’a cassé une dent de devant… » Heureusement, une clinique dentaire se trouvait à 30 minutes de là : Jonathan a pu se faire réparer le sourire et poursuivre l’aventure. Parfois, les risques encourus sont énormes : « Je me suis retrouvé un jour à devoir escalader une cascade de glace de plus d’une centaine de mètres, comme ça, sans sécurité. Dans ce genre de cas, la moindre chute est fatale. Le danger fait partie de l’aventure ; il y a eu des soucis de conditions météo, et j’ai dû prendre tous les risques pour m’en sortir ».

 

Cap sur le Groenland

Actuellement, Jonathan et Kari préparent l’exploration du deuxième plus grand plateau polaire de Norvège avec Rémi Camus, célèbre explorateur français. Tous les trois feront une traversée en autonomie totale pendant 15 jours. « On part en pleine période de tempêtes, histoire d’ajouter un peu de difficulté ! (rires). Puis en 2025 on partira tous les trois faire la traversée du Groenland pendant trente ou quarante jours, également en autonomie totale ». « Autonomie totale » signifie que chacun porte son équipement et sa nourriture, et qu’il n’y a aucun point de ravitaillement. Seul plan B : un téléphone satellite qui permet d’appeler les secours en cas de force majeure.

 

Aurores boréales

Quelles sont les anecdotes qui ont le plus marqué nos deux aventuriers ? « On a vécu beaucoup de belles choses, on a plein de beaux souvenirs. Un jour, une famille s’est arrêtée sur la route pour nous inviter à manger, puis à dormir chez eux. Une autre fois, on s’est retrouvé en pleine nuit à rouler à vélo sous un ciel rempli d’aurores boréales, c’était incroyable. On a vu des renards polaires, des traces de lynx toutes fraîches, des excréments d’ours… » Vous étiez donc sur le territoire des ours, ça ne vous a pas trop fait flipper ? « Kari n’avait pas peur du tout, mais moi… j’étais plutôt inquiet (rires) ! On prenait des précautions : suspendre la nourriture, ne pas manger à l’endroit où l’on dort, toujours faire un peu de bruit… Je ne dormais que d’un œil. Kari rêve de voir un ours ; moi aussi, mais… de loin. (rires) ».

 

Protéger l’environnement

En tant qu’aventuriers, une partie du travail de Kari et Jonathan consiste à prendre soin de la planète : « On travaille notamment avec l’organisation EcoTree (gestion des forêts et biodiversité). Récemment, on a financé la plantation de cent arbres ; à chaque fois que l’on a un nouveau client, on offre un arbre, c’est une action lourde de sens pour nous ». Concernant le projet en commun avec Rémi Camus, des pourparlers sont en cours avec le CNRS et un autre laboratoire pour mettre en place des relais scientifiques. Amis lecteurs, vous pouvez compter sur le Mag pour suivre de très près la suite des aventures de Kari & Jonathan !

 

Pihoqahiak – Mail : info@pihoqahiak.com – www.pihoqahiak.com

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