Situé sur les hauteurs de Saint-Lary, le pic du Pichalay offre une formidable vue à 360° sur les sommets pyrénéens. Nouez vos lacets, le Mag vous emmène en balade !
Ouuuh… aujourd’hui, la rédaction de votre Mag préféré n’est pas en grande forme. Au début du mois de septembre, on avait une patate d’enfer, mais là, c’est le coup de barre : on a froid, on est fatigué, on a envie de rester au lit… En plus, il fait mauvais… il y a des nuages… et du vent, beaucoup de vent… Pfff…
Sur le trajet, première mesure : couper les infos pour ne pas ajouter du cafard à la morosité. Mettons plutôt un petit reggae, histoire de se réchauffer un peu. Arrivés à Saint-Lary, miracle : nous traversons la mer de nuages, et nous nous retrouvons comme par magie en plein soleil, sous un magnifique ciel bleu. On se gare au col du Portet et on s’élance à l’assaut du Pichaley (2626 m), en faisant un détour par le pic de Montarrouyet pour prolonger le plaisir. Derrière nous, la mer de nuages dessine une frontière molletonnée entre le soleil et la grisaille. Ciao, le mauvais temps !
Au début, la montée est plutôt cool, mais plus ça va, plus ça devient physique. Au loin, le mont Perdu se dresse du côté espagnol du haut de ses 3348 m. On croise quelques vaches, mais elles n’ont pas le temps de papoter : elles sentent le froid arriver et redescendent en plaine pour se mettre à l’abri. Attention à la dernière montée avant le Pichalay : elle est relativement sévère. En haut, la vue est extraordinaire : on distingue les nombreux (douze ? treize ?) lacs de Bastan, les pics des Pyrénées… C’est si beau qu’on décide de s’improviser une petite sieste, ni vu ni connu. Allez hop.
Sur le retour, la prudence est de mise : il y a beaucoup de cailloux, c’est plutôt raide, et le risque de glisser est bien réel. On ne le répétera jamais assez : la montagne peut être dangereuse, il est primordial d’être bien préparé, correctement équipé, et toujours vigilant. Progressivement, la pente se calme, et voilà que des copines de longue date viennent nous saluer : les marmottes sont de sortie ! On leur dit bonjour de loin (elles sont timides), puis on rejoint la voiture ; en plongeant dans la mer de nuages pour retourner à Tarbes, nous avons l’impression d’être à bord d’un sous-marin qui s’immerge dans le mauvais temps… Peu importe : on a cinq heures de rando dans les jambes, on a les poumons remplis d’air pur, et l’aiguille de notre moral est à présent dans le vert. Ah, les Pyrénées… on ne s’en lasse pas !