Pic de Bergons : Plein les mirettes

Voici une randonnée à la portée de tous qui offre un incroyable panorama sur la chaîne pyrénéenne. En route pour le pic de Bergons !

Lorsqu’on prend de la hauteur, la vue se dégage, le ciel s’agrandit, l’air se rafraîchit, la vue change, et ça nous permet de prendre du recul, de remettre chaque chose à sa place. Oui : gagner de la hauteur et se mesurer à la montagne nous ramène à l’humilité, et nous rappelle à quel point nous ne sommes qu’un grain de sable dans l’immensité de l’infini. Ni plus ni moins.

 La voix de la brume

Ce matin de juin, il fait plutôt frisquet. En ouvrant les volets, une légère brume blanchâtre s’engouffre dans la pièce et nous souffle à l’oreille : « Il fait mauvais… retourne sous la couette… c’est dimanche… reste avec le chat qui dort… » Tais-toi, la brume ! Les Pyrénées nous appellent ! Une heure et demie plus tard, nous voici à la sortie de Luz-Saint-Sauveur, et la brume est toujours là. Peu importe : on se gare le long de la piste et on attaque la montée avec entrain, encouragés par les papillons colorés qui virevoltent autour de nous en chantant l’arrivée de l’été.

 Harry le Hobbit

La brume persiste, mais finalement, ce n’est pas plus mal : ça confère à notre balade une ambiance opaque et mystérieuse ; avec un peu d’imagination, on se croirait presque dans un film d’Harry Potter ou un roman de Bilbo le Hobbit. Le sentier se rétrécit, les fleurs nous saluent, et on arrive tranquillement à la cabane de Bachebirou où l’on prend le temps de souffler un peu ; au loin, on devine la cheminée d’équilibre servant à réguler les débits d’acheminement de l’eau qui alimente la centrale hydroélectrique de Pragnères. On casse une petite croûte, et on repart gaiement en direction du Pic de Bergons : on y est presque.

 Panorama de luxe

Vingt minutes plus tard, après une dernière partie un peu plus sportive, nous voici arrivés au pic de Bergons. Le panorama tient toutes ses promesses : la vue à 360° est tout simplement époustouflante. On aperçoit le pic du Midi, le cirque de Gavarnie, le pic de Cestrède, la brèche de Roland, le Taillon, le pic d’Estaubé… et même les granges du plateau de Coumély, où nous avons cheminé en raquettes durant l’hiver dernier. Mais hâtons-nous : nous arrivons à la fin de cette page, il est temps de rentrer. Le retour fut tout aussi agréable que l’aller, et même peut-être plus, car nous avons eu la chance de discuter avec un troupeau de vaches plutôt timides, ainsi qu’avec un beagle à grandes oreilles qui passait par là. Conclusion ? Le Mag recommande cette randonnée d’environ 3h30 à tous ceux qui souhaitent en prendre plein les mirettes. Et n’oubliez pas l’appareil photo !

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