Pascal de Mont d’Aurensan : Tarbes à travers le temps

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Chers lecteurs, voici un travail artistique qui risque fort de vous intéresser : cette série de photographies et de montages intitulée La Machine à explorer le Temps, réalisée par Pascal de Mont d’Aurensan, vous propose un véritable voyage temporel dans les rues de Tarbes.

C’est une façon tout à fait inédite de mettre en valeur la capitale de la Bigorre : par le biais d’un jeu de transparence mêlant photos d’époque et photos modernes prises exactement aux mêmes endroits, Pascal de Mont d’Aurensan parvient à traduire visuellement l’évolution de la ville à travers les années. Dans cet article, vous saurez tout : qui est Pascal, quelle a été son inspiration pour créer ce travail, les moyens mis en place pour le réaliser… C’est parti !

Années 90

Pascal de Mont d’Aurensan est un photographe amateur, passionné par la photo depuis sa plus tendre enfance : « J’ai eu mon premier appareil à 12 ans, nous raconte-t-il, à l’époque des films 110. C’était dans les années 90, avant l’ère du numérique, quand tout se faisait à la pellicule ». Rappelez-vous, amis lecteurs : c’était le temps où l’on ne mitraillait pas à tout-va avec son appareil photo. Il fallait bien réfléchir avant d’appuyer sur le déclencheur, car le développement coûtait cher, et l’on ne pouvait pas se permettre de prendre des photos en rafale comme il est possible de le faire aujourd’hui. « Pendant plusieurs années, j’ai fait beaucoup de photos, poursuit Pascal, mais c’était difficile, et j’étais parfois déçu du résultat car je ne contrôlais pas l’image du début à la fin. Alors vers 16 ou 17 ans, j’ai arrêté ».

Merci le numérique !

Au début des années 2000, quand les appareils numériques de qualité se démocratisent, Pascal décide de s’y remettre. C’est, si l’on peut dire, un véritable retour en grâce : « Je pouvais enfin maîtriser toute la création de l’image, de la prise de vue jusqu’au traitement, puisque la chambre noire était mon ordinateur. Là, la passion est revenue, et elle est devenue encore plus forte ». Comme tout amateur, Pascal commence par des choses simples : des paysages, des portraits de famille… « Et puis j’ai découvert le travail de gens qui sont pour moi des maîtres, comme Robert Doisneau, Cartier-Bresson ou Vivian Maier ». De cette passion est né le site internet, alimenté régulièrement par les publications de l’artiste, et sur lequel vous pouvez, chers lecteurs, découvrir l’étendue de son talent.

Explorer le temps…

« Le projet tarbais, c’était un peu du hasard », raconte Pascal. En découvrant des images de la ville de Tarbes sur de vieilles cartes postales d’il y a presque un siècle, il se passionne pour l’évolution de ces rues et ces lieux qu’il côtoie tous les jours : « Parfois les lieux n’ont pas trop changé, parfois on les reconnaît à peine », affirme-t-il. « Je me suis dit que ça pouvait être intéressant d’associer ça avec mon savoir-faire, et donc de réaliser un comparatif avant-après ». L’idée était là : restait encore à la mettre en forme.

… Mais comment ?

Pascal a récupéré de vieilles images de la ville et s’est mis en tête de les reproduire : appareil photo en main, il a arpenté les rues tarbaises dans le but de retrouver les cadrages de l’époque. « J’ai pris les clichés, puis j’ai fait des retouches pour montrer l’évolution de manière plus ludique : grâce à un jeu de transparence, en superposant plusieurs calques, je fais apparaître les photos anciennes et modernes en même temps ». Cette technique donne naissance à des images étonnantes et inattendues, sur lesquelles des scènes éloignées dans le temps, mais déroulées exactement aux mêmes endroits, se rencontrent le temps d’une photo : « J’ai, par exemple, réussi à mêler un quartier d’immeubles modernes avec une photo d’époque où l’on voit passer une carriole et un cheval, s’amuse Pascal. Une photo, c’est figé, mais avec ce système de calque, on a une sorte d’animation qui nous permet de voir comment c’était il y a un siècle, et comment c’est devenu aujourd’hui ».

Le temps et l’espace

Quand Pascal termine La Machine à explorer le temps en 2016, il rencontre beaucoup de succès en le publiant sur les forums internet. Poussé par ses proches, l’auteur tente de contacter un ou deux éditeurs, mais il n’a pas vraiment le temps de s’en occuper : sa vie professionnelle prend de plus en plus de place, il vient tout juste de devenir papa… et le projet reste tel quel, sur le Web. Aujourd’hui, Pascal a envie de donner une deuxième vie à ces montages et de les présenter aux Tarbais. Au Mag, on a évidemment beaucoup aimé cette manière originale de mettre en valeur les rues de Tarbes tout en faisant un pont historique entre deux époques éloignées, et nous avons forcément eu, amis lecteurs, envie de partager cette découverte avec vous. « D’autres photographes pourraient s’amuser à faire le même genre de montage, ou même à prendre la suite de ce que j’ai déjà fait et continuer le projet, car certaines rues ont encore changé depuis », explique Pascal. Avis aux amateurs !

La passion d’abord

Pascal est 100 % bigourdan : « Je suis né à Tarbes, j’y ai fait mes études et j’y travaille. Je suis totalement Pyrénéen, et c’est pour ça que je m’intéresse à l’histoire locale et que j’ai découvert ces images anciennes de la ville ». Le métier de Pascal n’a rien à voir avec la photo : « Je suis responsable informatique. On m’a souvent demandé pourquoi je n’ai jamais essayé de devenir photographe professionnel : quand on devient pro, on a des exigences, des contraintes de résultat. Du coup, je n’ai jamais voulu franchir le pas ; le métier que j’ai, je l’aime, il me convient, et j’ai vraiment voulu garder la photo en loisir ».

Le piège de Danton

Parfois les rues ont tellement changé qu’il peut être difficile de retrouver l’angle exact de la prise de vue initiale. Il arrive même que Pascal tombe sur des pièges, comme pour la photo de la place de la mairie de Tarbes qui lui a posé pas mal de difficultés : « Sur la photo d’époque, il y avait déjà la statue de Danton. En essayant de retrouver l’angle, j’ai eu beaucoup de mal, je n’y arrivais pas, je ne comprenais pas pourquoi. À force de chercher, j’ai fini par me rendre compte que c’est parce que la statue avait été déplacée de quelques mètres ! ». Normal, donc, que Pascal ne parvenait pas à retrouver l’alignement avec la photo initiale !

Pour découvrir ce travail, rendez-vous sur le site de Pascal (l’adresse figure au bas de cet article), puis tapez « machine à explorer » dans la barre de recherche. Soyez curieux : une fois sur le site, n’hésitez pas à cliquer partout et à revenir souvent, car Pascal l’alimente régulièrement au fil de ses envies. Vous pouvez même lui laisser un petit mot en cliquant sur « contact »: il appréciera le geste !

www.distancesfocales.com

Facebook : distancesfocales