Nom patronymique, d’usage ou marital, il y a parfois de quoi en perdre ses mots ! On remet les choses à leur place.
Premier élément d’identité d’une personne, le nom de famille a une importance capitale. Attribués il y a des siècles, ces patronymes servent à distinguer une fratrie d’une autre et sont, pour beaucoup, liés à des lieux, des professions, des particularités physiques ou tout simplement au prénom du père pour 30 % d’entre eux. Selon une enquête publiée par l’Insee durant l’été 2019, Martin est ainsi le nom de famille le plus porté en France et ce, depuis 1650 ! Viennent ensuite Bernard et Thomas.
Afin de pouvoir établir correctement la filiation des citoyens, le législateur s’est néanmoins mêlé de la question il y a déjà bien longtemps. Or, administration et usage ne font pas toujours bon ménage… Aux yeux de la loi, seul votre nom patronymique compte. On parle dans ce cas de votre nom de naissance, à moins que vous en ayez changé à la suite d’une adoption. En parallèle, l’État français vous permet cependant d’utiliser, dans la vie de tous les jours, un nom dit d’usage. Vous pouvez l’indiquer sur vos factures, l’enregistrer auprès des différentes administrations (impôts, Sécurité sociale, Caf…), le faire apparaître sur votre contrat de travail et même le faire inscrire sur vos documents d’identité, en face du champ prévu à cet effet, pour éviter tout problème. Mais il ne doit pas sortir tout droit de votre imagination ! Vous n’avez ici que deux possibilités : choisir le nom de famille du parent qui ne vous l’a pas transmis (c’est celui de la mère en général) ou opter pour celui de votre époux ou épouse (le sien seul ou le sien et le vôtre en double nom). Contrairement à une idée répandue, le nom marital ne fait donc absolument pas disparaître le nom patronymique qui reste le seul inscrit sur les registres d’état civil. En revanche, en cas de divorce, vous devrez obtenir l’autorisation écrite de votre ex-conjoint pour conserver l’usage de son nom, sans quoi il faudra y renoncer.