Depuis qu’il a laissé la grisaille parisienne pour rejoindre la cité mariale, son inspiration s’est libérée et il a choisi de mettre ses émotions en musique. Rencontre avec Ôzam !
Guitare sur le dos, Ôzam sort tout juste de La Gespe : en ce moment, il s’y rend régulièrement pour travailler le concert qu’il donnera le 10 avril à Aureilhan, à l’occasion de la réédition de son premier projet J’ai quitté la ville.
Ôzam, de son vrai nom Ô Samba, a 26 ans. Il a grandi en région parisienne ; après des études agricoles, il a exercé plusieurs jobs dans des fermes avant d’arriver en Bigorre en 2021 : « Je venais à Lourdes en pèlerinage depuis tout petit. Je suis venu habiter ici car j’avais besoin de faire une rupture, de me retrouver et de changer d’environnement ». L’artiste a également un projet sur le long terme : « J’aimerais monter une ferme dans les Pyrénées pour faire du maraîchage et de l’agrotourisme équestre ». Pour l’instant, il est saisonnier au Sanctuaire, où il accueille les groupes de pèlerins et s’occupe de la partie logistique. Il a ainsi réussi à trouver un équilibre entre sa foi, le côté professionnel et sa passion pour la musique.
Ôzam a commencé à composer lorsqu’il est arrivé à Lourdes, comme pour faire écho à sa remise en question personnelle : « J’essaie de rester sincère dans mes textes, explique-t-il. Je livre mon témoignage. J’utilise parfois certains codes de la liturgie, comme des mots-clefs, des chœurs… mais jamais de discours moralisateur ». Son amour pour la langue française, qui transparaît dans ses textes, puise son inspiration chez des artistes aussi divers que Saint-Exupéry, Serge Gainsbourg, Kacem Wapalek, Joe Dassin, Calogero, Guizmo, La Fontaine… Ce mélange d’épices lui permet de faire sa propre cuisine et de livrer ainsi une musique très personnelle, à la fois douce, rythmée, axée sur le texte, à mi-chemin entre le slam, le rap et la chanson.
Ôzam s’apprête à sortir une réédition de son projet J’ai quitté la ville, entièrement réenregistré à Ubik Studio (Tarbes) et enrichi de trois nouveaux titres. L’album sera disponible sur les plateformes de streaming le 10 avril, date du concert à l’Écla d’Aureilhan (programmé par La Gespe). « Dans le spectacle, je retrace mon aventure : le départ de Paris, le voyage et ses tourments, puis l’arrivée à Lourdes ». Le jeune homme compte continuer sur sa lancée, et prépare déjà un deuxième projet : « Le premier est très personnel ; dans le deuxième, j’aimerais mettre plus de musicalité, de légèreté, de fantaisie, de groove, et aller puiser dans mes racines africaines ». Comme il dit dans l’une de ses chansons : « Si j’habitais la Lune, j’aurais la tête dans la planète Terre »… Merci, Ôzam, et bonne route !
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