Niagara-sur-Bigorre : Le Chemin des Cascades

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Parmi les randos pyrénéennes, voici l’un des plus grands classiques : au départ de Cauterets, le Chemin des Cascades vous fera voyager dans des paysages à couper le souffle. Prêts ?

 

Lecteurs, nous avons pensé à vous : aujourd’hui, vous êtes en vacances, vous êtes relax, vous avez pour projet de vous balader et d’en prendre plein les yeux, mais vous n’avez pas non plus envie de marcher pendant des heures. Vous voulez quelque chose de cool, une promenade qu’on peut faire en famille, avec les enfants, facilement accessible, au cœur de la nature… Bougez pas : le Mag sait exactement ce qu’il vous faut.

 

 À la carte

La balade d’aujourd’hui présente deux énormes avantages : en plus d’offrir des paysages de carte postale, elle est modulable à souhait. Explications : il s’agit d’un chemin au long duquel on croise pas moins de six cascades, et qui se termine par le pont Napoléon. La première cascade, tout aussi spectaculaire que les autres, se trouve à seulement 20 minutes de marche du parking ; à partir de là, c’est à la carte : soit vous continuez jusqu’à la cascade de votre choix, soit vous allez jusqu’au pont Napoléon, soit vous faites demi-tour et vous rentrez tranquillement chez vous. À vous de voir.

 

 Cascade de bonheur

Le Mag, vous vous en doutez, a bien sûr choisi de faire la balade jusqu’au pont Napoléon, histoire de repérer correctement les lieux avant d’y envoyer ses fidèles lecteurs. Pour cette rando estivale, nous nous sommes levés tôt pour profiter de la fraîcheur matinale ; après avoir traversé Cauterets, on se gare à la Raillère, en face des thermes, et on part à l’aventure. Première remarque : si vous comptez venir dans le coin, pensez à vous chausser de manière adaptée ! L’humidité peut rendre le terrain très glissant. Le chemin, parfaitement balisé, est facile et accessible à tous ; au bout de seulement quelques minutes de marche, bonheur : nous arrivons à la première cascade, celle d’Escane-Gat. Magnifique.

 

 Love story

Allez, on continue ! Une poignée de minutes plus tard, nous atteignons la deuxième cascade, celle du Cerisey. C’est l’une des plus grandioses : attendez-vous à être surpris par ses dimensions ! D’après la légende, une femme nommée Bertrande fut enlevée là par un Maure il y a des siècles, et le ravisseur l’enferma chez lui pendant sept ans. Elle donna naissance à un garçon, Mouret, qui vécut comme un sauvageon jusqu’au jour où une jeune femme du nom de Gracieuse, originaire de Pierrefitte, parvint à l’apprivoiser. Ils finirent par se marier ; eurent-ils beaucoup d’enfants ? Bonne question.

 

 Ours de légende

L’avant-dernière cascade est celle du Pas de l’Ours. La légende raconte qu’ici même, un ours et un chien se sont croisés sur un chemin trop étroit pour eux deux ; aussi fiers l’un que l’autre, ils n’ont pas voulu reculer, ils se sont battus, ils ont roulé jusqu’au fond du gave, et l’ours a marqué un rocher avec sa patte avant de quitter ce monde. L’empreinte est toujours visible, et le lieu a naturellement pris le nom de « Pas de l’Ours ». Sauf que pas du tout : « Pas de l’Ours » viendrait de « Pas de l’Ousse », qui signifie en gascon « passage étroit de la rivière ». Oui : les Bigourdans aiment bien enjoliver les choses.

 

 L’orteil de Sarah

Avant d’arriver à la dernière cascade, celle de Boussès, vous apercevrez la fameuse île de Sarah Bernhardt. Selon la légende, l’immense actrice, qui avait coutume de venir à Cauterets pour soigner sa voix, s’est un jour pointée avec sa panthère. L’animal aurait dévasté la chambre d’hôtel de Sarah, ce qui aurait déclenché une dispute avec la direction. L’actrice aurait alors claqué la porte de l’hôtel pour aller s’installer seule sur cette petite île, avec sa voiture de luxe et sa panthère. Cette légende, aussi séduisante soit-elle, est totalement fausse : en réalité, Sarah Bernhardt n’aurait jamais mis un seul orteil sur cette île. L’endroit, qui abritait autrefois une scierie qui appartenait à un dénommé Bernard, était appelé « era sarrat de Bernard », ce qui s’est transformé avec le temps en « île Sarah Bernhardt ». La légende est beaucoup plus drôle que la réalité… Comme d’hab’.

 

 Grand spectacle

Si vous comptez visiter ce lieu magique, privilégiez les jours de semaine : vous serez plus tranquilles. Sa réputation est telle qu’il peut y avoir pas mal de monde en week-end. Les cascades sont toutes différentes et offrent des paysages hors du commun ; tout est parfaitement aménagé et sécurisé, et des panneaux explicatifs sont là pour détailler les particularités des lieux. Le chemin est facile et très agréable ; il serpente à travers la forêt aux airs mystérieux et fantastiques, et de nombreux ponts enjambent le torrent. Une fois arrivés au pont d’Espagne, les plus motivés d’entre vous pourront poursuivre la rando jusqu’au lac de Gaube (1 heure de marche). Conclusion ? Il s’agit d’une balade absolument incontournable. Le grand spectacle est assuré, et le fait qu’elle soit modulable (entre 40 minutes aller-retour jusqu’à la première cascade, et 3h30 a/r jusqu’au pont d’Espagne) en fait une destination privilégiée pour les sorties en famille. 100 % recommandé par le Mag !