Technicien de laboratoire pharmaceutique dans une première vie, Paul Olives a découvert le métier de musher il y a 5 ans. « Céline Duprat, une amie vétérinaire comportementaliste, organisait l’événement « Chiens de montagne en Louron », pour présenter « les chiens de travail ». Elle avait besoin de quelqu’un pour seconder la personne qui venait présenter ses chiens de traîneau. » Alors que l’envie de se reconnecter avec la nature le titillait depuis un moment, il n’en fallait pas plus à Paul pour décider de changer de vie…
« J’ai travaillé pendant trois ans à la Base Nordique Sherpa à Peyragudes. Au départ je venais juste pour des travaux de maintenance, mais le responsable Thierry Cha partait en vacances et m’a proposé de garder ses 30 chiens ! Travailler à leurs côtés a aiguisé ma curiosité. J’ai commencé à me documenter sur le métier de musher, et Thierry m’a formé. »
Mais c’est quoi, au juste, un musher ? Appelé également meneur de chiens de traîneau ou pilote d’attelage, le musher a à coeur la vie quotidienne de ses chiens : prendre soin d’eux, les nourrir, entretenir leurs aptitudes physiques, les éduquer. Le terme vient du Canada. Les meneurs de chiens criaient « marche ! » pour faire avancer leurs chiens et se qualifiaient de « marcheurs ». Ce cri est peu à peu devenu « mush » et les « marcheurs » sont ainsi devenus des « mushers ». Aujourd’hui, Paul possède une meute de « seulement » 5 chiens de traîneau (« A mon sens, trop de chiens tue la passion du métier ») : Montious, Nistos, Myrtille, Neste et Névé del Foehn. Deux huskys de Sibérie, 2 chiens du Groenland et 1 Malamute de l’Alaska, chacun avec son (fort) caractère.
« Je les appelle des « chiens chats » parce qu’ils sont très indépendants. J’entretiens une relation d’autorité avec eux, mais je ne suis pas leur maître. Nous sommes plutôt des collaborateurs. Mais il faut s’imposer face à eux. Si on fait les choses de travers, on peut vite perdre leur respect. En dehors des grandes sorties tous les 3 jours, toute l’année, ils vivent en liberté. Je passe du temps avec eux, à les observer, à étudier le relationnel qui se noue entre eux. Je suis le surveillant de la cour de récré. »
Pour entrer dans l’univers des chiens de traîneau, Paul vous propose 2 heures de découverte. Au programme : un jeu (destiné à mieux connaître les chiens de traîneau), une séance « papouilles », un temps d’observation des chiens dans un parc à part, avec possibilité de venir les rejoindre pour une séance câlins et photos ; et pour finir, un petit nourrissage. Petit ou grand, vous allez succomber !
Le Repaire des Huskys
D929, La Hillère à Arreau
Tél. 06 62 15 25 26
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Texte : Valérie Villain-Caseau
Photos : Le Repaire des Huskys