L’Artelier est un espace dédié aux créations artistiques. Le Mag y a découvert les œuvres de deux peintres qui exposent leur travail pour la première fois, et on en a profité pour échanger avec elles autour de leurs toiles et dessins.
La Mauvaise Herbe, alias Audrey, peint des ossatures animales entourées de compositions florales, le tout agrémenté de couleurs harmonieuses et de formes géométriques régulières. Audrey est inspirée par tous les animaux, chacun ayant des os bien particuliers : « Un squelette est un édifice très architectural formé d’énormément de détails, raconte-t-elle, un peu comme une cathédrale. Il y a en plus une dimension magique, car l’os ne se détruit pas ». Et ce pseudo, alors ? « Les « mauvaises herbes » comme les misères, les œillets ou les chrysanthèmes bénéficient d’une mauvaise presse à cause de leurs noms, alors qu’elles sont très jolies », nous explique Audrey. Et elle sait de quoi elle parle : elle est fleuriste de métier ! « C’est comme les squelettes, ajoute-t-elle : ils ont mauvaise pub, alors qu’ils sont pourtant de très belles créations de la nature ». Lecteurs, ne voyez là aucune morbidité ; d’ailleurs, si vous regardez attentivement ses toiles, vous verrez que tous les animaux qu’elle peint sont vivants, et la radiographie qu’elle en dessine traduit la solidité, la robustesse et la précision de leurs édifices osseux.
« Charly », c’est pour Charlotte, son prénom, et « Araña », c’est pour l’araignée : depuis des années, Charlotte tisse sa toile dans le monde du spectacle, organisant concerts et festivals de rock en France et en Espagne. Sa peinture et son dessin sont instinctifs et très colorés : « Quand je peins, nous dit-elle, il y a une conscientisation des côtés obscurs qui fait que je peux donner beaucoup de lumière et utiliser beaucoup de couleurs ». Dans ses œuvres, nourries du travail d’artistes comme HR Giger ou Enki Bilal, Charly Araña se laisse guider par ses émotions : « Je suis très inspirée par la nature, les balades en forêt, les énergies qui travaillent en nous lorsqu’on se connecte à la nature. Je peins les images qui me viennent à l’esprit, comme des visions ». Son travail se base sur l’ambigüité et les ambivalences, comme le jour et la nuit, l’ombre et la lumière…
Après le décrochage du 30 avril à l’Artelier, les œuvres singulières de ces deux artistes sont à découvrir sur leurs réseaux respectifs. Le Mag espère les recroiser très vite à l’occasion d’une prochaine expo !
L’Artelier : 10 rue Carnot à Tarbes
Facebook : lamauvaiseherbe
Instagram : @arana.charly