Certains le connaissent président du Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées, d’autres président de l’Académie de Béarn, d’autres encore directeur artistique de l’espace d’exposition du Parvis Espace Culturel… On se limite là à la portion congrue ; Marc Bélit, c’est l’homme aux mille glaives, lesquels viennent toujours à la défense de la même veuve : la culture. Et Marc Bélit, c’est l’homme à la plume, laquelle lui servit pendant longtemps à faire le commentaire des objets d’art qui passaient devant ses yeux avertis, laquelle lui sert depuis quelques années à faire oeuvre lui-même : de littérature. Il publie aujourd’hui son second roman, L’Argentina…
L’Argentina, c’est le portrait d’une femme ayant traversé la seconde moitié du XXe siècle, comme son auteur, et s’étant rendu célèbre, estce bien étonnant, par le théâtre et par le cinéma, les deux champs artistiques que livrait Marc Bélit à son public du temps où il était directeur de la scène nationale du Parvis. Mais revenons à cette femme, L’Argentine. Nul n’est besoin sans doute de préciser de quel pays elle est originaire. En revanche, on pourrait parler de la source de son succès comme actrice, qui lui, n’est pas précisément endémique d’Amérique du Sud… Il est en effet lié à un autre pays, et ce pays c’est la France.
Une tournée mythique
En effet la jeune Argentine, qui a pour prénom Alicia, va avoir la chance de croiser, dans le roman de Marc Bélit, l’itinéraire d’une légende du théâtre français, qui dans les années 40 engage une longue tournée de quatre ans avec sa troupe en Amérique du Sud. Cette légende, c’est Louis Jouvet, et il va transmettre la passion des planches à la toute jeune Alicia. Dixit Marc Bélit : « cette petite va savoir saisir sa chance : elle se dit Jouvet a besoin de figurants, elle est là et on lui propose de jouer l’une des ondines de la pièce de Giraudoux. Rôle qui n’est pas insignifiant sur le plan symbolique : l’ondine c’est celle qui sort de l’eau et qui cherche le bonheur dans la vie des hommes mais qui en définitive ne le trouve pas et est obligée de revenir dans l’eau. Donc elle joue et là elle reçoit comme un destin de théâtre parce qu’elle est tellement volontaire qu’elle finit par se pousser à d’autres rôles, Jouvet trouve qu’elle est une Agnès formidable dans l’École des femmes il lui confie le rôle en remplacement de la vedette principale etc. et elle prend le virus du théâtre ». Suivra une carrière sur laquelle on ne s’étendra pas davantage, car il faut bien préserver le plaisir de la lecture…