La Cabane de Teilhet : Le seigneur des agneaux

Situé au-dessus de Campan, le Courtaou de Teilhet est un ensemble de petites cabanes où les bergers s’abritaient pour passer l’été.

Chaque fois que le Mag part en rando, nous pensons avec émotion à la chance qui est la nôtre d’habiter une si belle région, avec autant de coins merveilleux à découvrir. Ça serait dommage de ne pas en profiter, non ?

 La maison du Hobbit

Partis de Campan, nous nous sommes directement enfoncés dans la forêt aux couleurs automnales. Soudain, nous voici face à un édifice étrange, une sorte de petite maison en pierre avec une porte qui semble s’ouvrir sur le ventre de la montagne. Serait-ce le domicile d’un hobbit des Pyrénées ? Pas du tout : il s’agit d’un « leyté », un frigo naturel utilisé par les anciens, un petit bâtiment qui permettait de conserver le lait au frais grâce au ruisseau qui coule en dessous. Oui, lecteurs : un frigo sans électricité ! Vu la crise énergétique qui s’annonce, ce leyté est tout à fait le genre de système que le Mag envisage d’installer dans son appartement en plein centre-ville.

 Le puits des enfers

Soudain, stupéfaction : nous apercevons un énorme trou dans le sol. C’est très impressionnant : on n’en distingue pas le fond, et son cerclage de pierres témoigne d’une construction humaine. Enfin, « humaine », c’est vite dit : on croirait plutôt un puits creusé par d’affreux démons désireux d’ouvrir un passage entre la Terre et les enfers, et on s’attend à voir surgir à tout moment de ce trou bizarre une armée de spectres sanguinaires. Calme-toi, rédacteur du Mag ! Il s’agit en réalité d’un autre modèle de frigo, qui fonctionne un peu comme les leytés : en hiver, on y tassait de la neige, ce qui permettait d’en faire un endroit frais où l’on pouvait entreposer le lait à longueur d’année. A priori, aucune légion de squelettes démoniaques ne devrait en sortir pour nous attaquer gratuitement.

 Le cerf qui chantait faux

Le Courtaou de Teilhet abritait autrefois les bergers, d’où le titre (douteux) de cet article ; aujourd’hui, toutes les cabanes sont en ruines, sauf une qui a été restaurée pour accueillir les randonneurs, qui peuvent y trouver une cheminée, une table, des chaises, et de quoi dormir pour trois personnes. La vue est grandiose : Petit Monné, Grand Monné, pic du Midi… En redescendant, on a entendu le brame d’un cerf, et très franchement, cet animal a de gros progrès à faire niveau chant : ça ne va pas du tout. À part ça, on a trouvé des champignons, mais comme on n’y connaît rien et qu’on n’avait pas envie de finir aux urgences, on n’y a pas touché. Conclusion : 4 heures de marche, 600 m de dénivelé, et une excellente journée sous la douceur du soleil d’automne. Balade recommandée par le Mag !