Le 14 mars prochain, c’est l’ouverture de la pêche ! A cette occasion, on aurait pu vous parler du plaisir que l’on prend, en dilettante, à se dorer au soleil au bord de l’eau, attendant, au petit bonheur la chance, que ça morde ; on a préféré partir à la rencontre d’un véritable crack de la discipline,
Julien Daguillanes, champion du monde 2016 de pêche à la mouche…
Et parlons-en de la chance ! Ce qu’on a appris, en discutant avec Julien Daguillanes, c’est qu’à haut niveau, elle ne compte que pour pas grand-chose. La technique et l’expérience sont des facteurs beaucoup plus significatifs : si ce n’était pas le cas, comment expliquer le palmarès de Julien Daguillanes, champion du monde en équipe par trois fois, une fois en individuel, et multiplement champion de France ?
Pépère ou vénère ?
Poursuivons avec d’autres a priori que la pêche draine auprès du grand public : l’idée, par exemple, que c’est un loisir qui ne réclame que peu d’efforts… Julien Daguillanes vous répondrait que tout dépend comment on la pratique : « En compétition, précise-t-il, les parcours mesurent entre 400 et 800m de longueur. On a trois heures pour y pêcher, et l’on traverse plusieurs fois la rivière, qui peut être large et puissante. C’est en réalité assez physique… »
Cocorico !
Les compétitions, au niveau mondial, s’étendent sur cinq jours : les compétiteurs disposent de cinq sessions de trois heures pour prouver leur valeur, soit quinze heures de pêche en tout. La victoire dépend à la fois du nombre de poissons capturés et de leur longueur. Les Français sont bien représentés à haut-niveau : avec l’Espagne et la République Tchèque, elle est la nation la plus titrée aux championnats du monde.
Affaire de famille
Depuis 2017 où il a disputé ses derniers championnats du monde, Julien Daguillanes a décidé de prendre (précocement) sa retraite. Il continue de participer aux championnats nationaux, mais ne cherche plus à rejoindre l’Equipe de France, bien que la sélection soit à sa portée. Ce n’est toutefois pas la fin de l’aventure pour la famille Daguillanes : en effet, le père de Julien, compétiteur lui aussi, fait actuellement partie de l’Equipe de France vétéran, et participera cette année aux compétitions internationales inscrites au calendrier. Y aura-t-il un jour deux champions du monde chez les Daguillanes ? L’avenir nous le dira, et le Mag se chargera, naturellement, de vous le faire savoir. En attendant, à vos cannes, et bonne pêche à tous !