Juliane, la musique comme remède

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Quand on a grandi dans la ville de Bach, normal d’aimer la musique. Pianiste et bassiste à la maison, Juliane Seller a choisi la musicothérapie pour soulager les maux des autres. Elle a aussi créé un atelier d’éveil musical s’adressant aux jeunes enfants, pour explorer et s’amuser. A partager avec leurs parents, ou bien leurs grands-parents… 

La séance commence toujours par un temps d’accueil, suivent les chansons pour capter l’attention des tout-petits. Un temps d’expression corporelle pour se défouler et bouger dans l’espace, puis la découverte d’une incroyable collection d’instruments faciles d’accès : « Les enfants prennent le temps de regarder l’objet, de l’expérimenter, de jouer ensemble. Je fonctionne pas mal au feeling et j’adapte la séance, cela ne sert à rien de forcer », explique Juliane. La jeune femme a créé en septembre dernier un atelier d’éveil musical parents ou grands-parents enfants de 0 à 5 ans, à Bagnères au TLB, et à Lons à l’Espace Music Family. Elle intervient également en crèche et relais d’assistantes maternelles, en centre de loisirs et bientôt à l’école. Mais son coeur de métier, « lier le côté créatif et le côté social ».

La musique comme aide-mémoire 

Juliane Seller est musicothérapeute, une profession trop peu reconnue en France : « Je chantais dans des chorales et je faisais du théâtre, mais je n’ai jamais envisagé de faire de la création pure. D’un autre côté, j’avais fait un stage dans une maison de retraite et auprès de personnes autistes, j’adorais travailler auprès des personnes fragilisées ». Juliane s’est envolée pour Montpellier faire ses études, a exercé du côté de Marseille, Nantes et Orthez. S’adressant à des publics variés, elle intervient auprès de personnes qui souffrent de pathologies et handicaps divers : malades d’alzheimer, autistes, alcoolodépendants, jeunes aveugles. Non seulement la musique soulage, mais elle peut libérer : « Bien sûr j’adapte la séance au public, selon ses capacités et les objectifs fixés avec l’équipe médico-sociale. Dans de nombreux cas, la musique est un bon support pour échanger. Par exemple avec les personnes malades d’alzheimer, j’utilise beaucoup le chant. C’est une génération qui a beaucoup chanté, et il arrive que des personnes quasiment mutiques commencent à chanter, car c’est encore bien ancré ». Le pouvoir de la musique, la variété de ses formes, chacune d’elles correspondant à un besoin particulier. Un media qu’on ne cesse d’explorer dans le champ médical, dont la qualité première est de parler à tous.

Un dimanche en famille 

Le Tiers-Lieux en Bigorre organise le 1er « Dimanche en famille » le 14 avril de 9h à 14h. Un dimanche en famille, ce sont des activités intergénérationnelles de 0 à 99 ans avec petit-déjeuner offert et repas partagé. Au programme des jeux, du dessin et de la vidéo, du yoga, gym et sophrologie, Balade de l’émerveillement®, céramique et musique avec Juliane (inscription sur place, 10_ par famille avec possibilité d’essayer plusieurs activités).

Informations www.tierslieuxenbigorre.org

Texte et photo : Florence Vergély