En février dernier, Iris Soucaze est rentrée des Ovinpiades avec le titre de Meilleure Jeune Bergère de France. À présent, elle se prépare pour la prochaine étape : le concours mondial !
Du 25 mai au 1er juin, la France accueille les Ovinpiades mondiales (concours du Meilleur Jeune Berger du Monde). Iris représentera les couleurs nationales ; pour se préparer à l’épreuve de la tonte, elle s’est entraînée à manier la tondeuse au début du mois du mai. Le Mag en a profité pour lui poser quelques questions.
Iris a 21 ans. Originaire de Beaudéan, elle est actuellement en BTS Productions animales à Pau-Montardon et se destine à devenir éleveuse de brebis. C’est un univers qu’elle connaît bien : « Mon père a une exploitation de brebis tarasconnaises, nous a-t-elle expliqué. Ce sont des brebis rustiques et très élégantes ». Comme son père, Iris est passionnée par cette race locale. La jeune femme est également monitrice de ski à la station de Saint-Lary : « Les deux métiers sont compatibles : de nombreux agriculteurs et éleveurs sont également moniteurs pendant la saison d’hiver ».
Rembinons : le 24 février dernier, Iris s’est rendue au Salon de l’Agriculture à Paris afin de participer à la finale nationale des Ovinpiades des Jeunes Bergers. Grâce à ses excellentes performances, elle est rentrée en Bigorre avec le titre de Meilleure Jeune Bergère de France : « Il y avait plusieurs épreuves : tri, génétique, état de santé, sélection d’un bélier, état d’engraissement, état corporel, et deux épreuves théoriques ». Cette victoire lui ouvre la porte de l’étape supérieure : le concours mondial.
Lors des Ovinpiades mondiales, il y aura deux épreuves supplémentaires : la tonte et la pose de clôture. En ce qui concerne les clôtures, pas de problème : Iris connaît et maîtrise parfaitement le sujet. Par contre, pour la tonte, c’est une autre histoire : « Je ne connaissais pas du tout : je n’avais jamais touché une tondeuse de ma vie ! ». Pour s’exercer, elle a fait appel à Nelly, éleveuse et tondeuse de brebis que les fidèles lecteurs du Mag connaissent bien. Nous avons demandé à Iris comment s’est déroulé l’apprentissage : « Ce n’est pas évident, c’est très physique, mais… j’ai réussi, tant bien que mal ! (rires) ». L’opération nécessite un certain savoir-faire : il faut tenir la brebis avec les jambes, tendre la peau avec une main, passer la tondeuse de l’autre… « C’est une histoire d’expérience, nous a confirmé Nelly : on dit qu’il faut 10 000 brebis avant de savoir tondre. » Amis lecteurs, souhaitons bonne chance à Iris pour le concours ; comptez sur nous pour vous donner rapidement de ses nouvelles !