Graff’n Tarbes Tarbes, musée à ciel ouvert ?

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Au Mag on a eu vent, il y a quelques semaines, que se montait à Tarbes une association entendant défendre la pratique du Street Art, participer à sa promotion auprès du grand public et aider les artistes à vivre de leur art. Evidemment, ça a piqué notre curiosité… Nous sommes donc partis à la rencontre de sa fondatrice, Laure Tre Hardy, que nous connaissions par ailleurs comme directrice d’Art Accueil Voyages, entreprise partenaire régulière du Mag.

Avec elle, on a parlé Street Art, bien sûr, mais aussi plus généralement avenir de la ville de Tarbes, pour laquelle Laure Tre Hardy nourrit de grandes ambitions. En ligne de mire, deux grands exemples de villes qui ont été « sauvées » par la culture : Bilbao et Roubaix.

Martingale roubaisienne

Inutile de revenir sur le cas de la cité biscaïenne : il est connu, archi-connu, le musée « Guggenheim » ayant en effet tiré la ville du marasme économique dans lequel elle baignait avant l’édification de ce grand centre d’art contemporain. Pour reproduire l’exploit à Tarbes, il faudrait beaucoup de moyens ou l’intervention d’un mécène riche et philanthrope : l’une ou l’autre de ces possibilités semblant pour le moment improbables. Mais le cas de Roubaix, en revanche, est peut-être plus facilement reproductible : depuis 2015, les fresques street art y fleurissent par centaines, certaines signées de grands noms de la discipline. Le fait est très remarqué des amateurs, et un tourisme spécialisé a commencé à se développer autour de ce nouveau centre d’attraction.

Street galerie…

Alors, s’interroge Laure Tre Hardy, pourquoi pas Tarbes ? Le street art y occupe déjà une certaine place, avec l’intervention d’artistes comme Enzo (voir pages précédentes), Snake, Maze, ou encore du collectif 65ers (on en oublie !). La ville a par ailleurs une tradition de muralisme assez ancienne, les trompe-l’œil s’y affichant nombreux dans les rues et à l’intérieur de l’hôtel de ville. Autour de ce premier corpus, on pourrait encore développer l’art du graff : il suffirait simplement de donner un petit coup de pouce et un peu de visibilité aux artistes qui le font déjà vivre…

… en devenir !

L’objectif de Graff’n Tarbes, c’est justement cela. Et l’association, toute jeune, se propose de l’atteindre via différentes modalités. Exemple : pour ce qui concerne la visibilité, elle a commencé à faire l’inventaire des œuvres visibles dans les rues de Tarbes, et en présente un échantillon, encore très incomplet et peu documenté, sur son site graffntarbes.fr. Second exemple : l’association compte bien, dans les années à venir, faire directement des commandes à des street artists pour décorer les murs de la cité. Avec des étudiants de l’IUT, elle a commencé les repérages et les tractations avec des propriétaires de surfaces nues qui seraient prêts à y laisser peindre des œuvres graffées. En suscitant déjà, à l’heure où sont écrites ces lignes, l’enthousiasme de certains d’entre eux…

En marche

La vocation de Graff’n Tarbes, elle est d’abord d’aider les artistes, mais aussi de faire vivre le street art à travers des rendez-vous réguliers qui associeraient les adhérents de l’association. On dit réguliers, on devrait dire quotidiens. Une des propositions de Laure Tre Hardy serait d’organiser tous les matins un temps où l’on se réunirait pour boire le café, suivi d’une marche jusqu’à une fresque street art, pour que chacun puisse la découvrir. « L’idée, c’est aussi de lutter contre la solitude, très présente à Tarbes comme ailleurs, précise Laure Tre Hardy. Le street art serait alors un prétexte à se retrouver ensemble et à créer du lien. »

Le nerf de la guerre

Reste que Graff’n Tarbes manque pour le moment de moyens… Les commandes d’œuvres street art, par exemple, ont un coût, pas nécessairement très élevé par rapport à la qualité de certains ouvrages, mais un coût quand même. L’association devra sans doute, pour se développer, se rapprocher du politique, et compter également sur les bonnes volontés de chacun. « Si l’on s’y met tous… » se prend à rêver Laure Tre Hardy. Et le Mag de rêver avec elle : l’adhésion à Graff’n Tarbes, c’est 10 euros (ou plus, selon votre volonté de vous y investir). En un mois, Laure Tre Hardy a déjà réuni autour d’elle plus d’une trentaine d’adhérents. Pourquoi pas vous ? Pour peu que l’art vous intéresse, pour peu que vous ayez pour ambition le renouveau de la ville, pour peu que vous ne soyez pas effrayé par les ambiances conviviales, vous trouverez très facilement votre place à Graff’n Tarbes. Nous, au Mag, on a déjà adhéré. Et l’on s’est dit qu’on aimerait bien vous y retrouver…
A vous de voir, et, nous l’espérons, à vous y voir !

Graff’n Tarbes

www.graffntarbes.fr