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L’endométriose est une pathologie encore mal connue et souvent longue à diagnostiquer. L’errance médicale d’Anne-Laure Bicci aura duré cinq ans : aujourd’hui, elle a décidé de se battre pour que les femmes atteintes de cette maladie puissent être mieux prises en charge, et plus rapidement.
Environ 10 % des femmes en âge de procréer sont atteintes de cette pathologie gynécologique. L’endométriose se manifeste par des douleurs fréquentes, anormales et récurrentes, dues au développement d’une muqueuse utérine en dehors de l’utérus ; les conséquences sont multiples et peuvent aller jusqu’à l’infertilité.
Prévenir
Anne-Laure Bicci est sophrologue à Lourdes. Elle fait partie de l’association End’Opk and Co : « Le but est de rassembler et référencer tous les professionnels de santé capables de prendre en charge les femmes atteintes d’endométriose, nous explique-t-elle. Avec mon amie Virginie Fanfelle, naturopathe, professeur de yoga, et atteinte d’endométriose comme moi, on souhaite monter une antenne de l’association dans le département afin de venir en aide aux femmes qui souffrent de cette maladie, ou du SOPK (syndrome des ovaires polykystiques, ndlr) ». Ce besoin d’agir résulte d’un triste constat : « On s’est rendue compte que dans les Hautes Pyrénées, quand on est atteinte de cette pathologie, c’est très compliqué d’être prise en charge et de rencontrer des professionnels à même de nous aider et nous accompagner ».
Parler
Anne-Laure raconte : « J’ai toujours eu, depuis petite, des douleurs au ventre. On me disait “ C’est rien, c’est normal, c’est ton cycle… ”. J’allais aux urgences deux fois par an, on me disait que c’était à cause de mon intestin qui était trop lent. Après ma césarienne, ça a empiré, et j’ai passé des examens sans qu’on ne me détecte quoi que ce soit ; même mon gynéco me disait que tout allait bien ». Un jour enfin, un médecin sensibilisé à ces symptômes dirige Anne-Laure vers un spécialiste de l’endométriose à Toulouse, et un diagnostic a pu être posé, cinq ans après le début des douleurs. « Il faut savoir qu’il y a un an d’attente avant d’avoir un rendez-vous. On veut aider les femmes à gérer leur quotidien en attendant leur prise en charge, et aider certains médecins à poser des pré-diagnostics ».
Agir
Anne-Laure et Virginie s’organisent pour créer des groupes de parole et des lieux d’échange. Elles souhaitent que les femmes touchées par l’endométriose puissent trouver des réponses à leurs questions, mais aussi que les professionnels puissent être informés au mieux afin d’avoir toutes les cartes en main pour détecter et combattre cette pathologie. Des actions sont en préparation, comme par exemple le 21 mai prochain : une journée de sensibilisation aura lieu à Lourdes pour les professionnels et les particuliers. D’autres évènements sont à venir : on vous en tiendra, lecteurs, bien évidemment informés. En attendant, si vous avez des questions, n’hésitez pas à contacter Anne-Laure ou Virginie !
Anne-Laure Bicci :
06 26 65 22 44 – anelorbicci@gmail.com
Virginie Fanfelle :
06 95 93 07 09 – virginiefnaturopathe@gmail.com
www.endopkandco.org
