Niché au cœur des Pyrénées, le lac d’Opale est un endroit absolument magnifique. La couleur de son eau, unique en son genre, lui confère un look très particulier.
Il y a quelques semaines, nous étions partis en balade jusqu’au refuge Wallon (cf. Bigorre Mag n° 284). Cette fois, le refuge Wallon sera notre point de départ. Go !
Hier en fin d’après-midi, nous avons pris la direction de Cauterets. Après avoir laissé la voiture sur le parking du Pont d’Espagne, nous sommes montés jusqu’au refuge Wallon où nous avons passé une nuit des plus agréables, bercés par le silence des Pyrénées, enveloppés dans la lumière discrète de la voûte céleste… Ah, qu’il est plaisant de dormir en plein cœur des montagnes ! Ce matin, nous voici en pleine forme et fin prêts pour la rando : une fois sortis du refuge, nous contournons la charmante petite chapelle Wallon et empruntons le sentier qui monte vers les sommets. Direction : le lac d’Opale.
Ça grimpe gentiment, mais ça grimpe. Nous progressons sous la surveillance du Pic d’Arraillous, et le décor se fait rapidement de plus en plus caillouteux. Les dos de baleine, caractéristiques du coin, sont très nombreux : ce terme désigne une roche affleurante striée, présente dans les vallées glaciaires. Son nom est tout à fait parlant : on croirait, en effet, avoir affaire à d’énormes cétacés de pierre nageant dans la montagne, et dont seul le dos émergerait de la surface de la Terre… Impressionnant ! Perchés sur l’un de ces dos, nous contemplons le Vignemale et la Tête d’Ours, massifs imposants qui se détachent de la chaîne montagneuse.
L’été joue les prolongations : il fait très chaud. Après avoir longé le plus grand des lacs de Cambalès, voici enfin le lac d’Opale ! C’est un spectacle naturel fascinant : la couleur de cette eau est réellement extraordinaire, située quelque part entre le bleu et le vert. Un randonneur présent sur place nous en donne l’explication : l’eau proviendrait de la fonte du glacier situé sous la montagne (soyons d’ailleurs précis, il y a deux lacs d’Opale : un grand et un petit). Après une petite sieste improvisée dans l’herbe, au milieu de ce décor féerique, retour au refuge. Tout au long du trajet, comme à notre habitude, nous nous sommes fait plein d’amis : des vaches, des moutons, des marmottes… Nous avons également croisé beaucoup de bruyères fleuries, colorant notre périple de tâches blanches et roses ; en les ajoutant au bleu des cascades, à l’azur du ciel, au vert de l’herbe gorgée de soleil et au gris si particulier du roc pyrénéen, nous obtenons un tableau unique et magnifique. Balade chaudement conseillée par le Mag ! (durée : 5 heures depuis le refuge).