S’il y a bien une chose que nous a faite découvrir le Coronavirus, c’est que le Français, même placé face à une situation d’urgence, ne se dépare pas d’un certain sens de l’humour. Il n’y a qu’à se promener (virtuellement, s’entend) sur les réseaux sociaux pour s’en convaincre : entre deux infos importantes sur la crise que, collectivement, nous traversons, vous aurez toujours un ami pour vous rapporter une bonne blague sur le Covid-19. Mais la gravité de l’épidémie qui nous frappe se prête-elle bien à la gaudriole ?
Au Mag, on aurait tendance à répondre que oui : les Japonais, pour faire fuir les fantômes, se gargarisent de grands éclats de rire qu’apparemment les esprits frappeurs ne supporteraient pas. Pourquoi les Français ne feraient-ils pas de même ? Un tout petit virus de rien du tout qui survivrait à la résonnance profonde de l’hilarité gauloise ?
Redevenons sérieux une minute, voulez-vous ? Non, le Covid-19 ne se dissout pas dans l’humour, et c’est bien dommage : si tel était le cas, il y a bien longtemps que la France serait sauvée. En revanche, on sait, suivant ainsi les avis des autorités compétentes, ce qui peut le réduire à néant de manière certaine ; et cette arme de destruction massive de virus, elle a pour nom : civisme.
Le civisme, c’est ce qui nous conduit, malgré le beau soleil, à ne pas quitter notre chez soi pour éviter que le virus ne se propage. Le civisme, c’est ce qui nous amène à aider un voisin âgé, qui craint pour sa santé en quittant son domicile mais qui a pourtant besoin de faire ses courses. Le civisme, c’est ce qui nous oblige auprès des médecins et du personnel soignant, qui ne compte pas son temps, qui ne compte pas son énergie, pour sauver des vies.
Le civisme, associé à l’effort, c’est ce qui nous mènera demain à redresser la France, dont l’économie et l’entreprenariat vont pâtir, on le sait, comme jamais depuis l’avènement de la Ve République. Il y aura bien de l’énergie à investir pour que nos entreprises relèvent la tête, il faudra bien de la solidarité pour que les plus fragiles puissent endurer la crise qui se profile, il faudra bien du « génie français » pour que l’on retrouve, demain, la confiance qui fait de notre pays l’un de ceux où il fait le meilleur vivre.
Bigourdans et Béarnais, la France est une grande nation, et elle saura, nous en sommes sûrs au Mag, tenir fermement la barre dans la tempête. C’est au peuple de France de garder espoir, et de ne pas baisser les bras. En attendant, la résistance s’organise, avec un seul mot d’ordre : rester chez soi. L’effort demandé n’est pas incommensurable, et c’est la raison pour laquelle il faut l’entreprendre avec rigueur et discipline. Et quand il sera venu le temps de sortir de nouveau, alors, en bons Français, en bons Bigourdans et bons béarnais, on pourra tous se réunir autour d’un verre, et l’on trinquera ensemble, au nom de ce que nous avons accompli. Soyez les héros de demain ; restez chez vous, que l’on célèbre très bientôt ce que tout le monde pressent déjà et dont on pourra prochainement être fiers : la VICTOIRE.
L’équipe du Mag