La Vicquoise Cécile Parzani est championne d’équitation western. À 22 ans, elle affiche déjà un palmarès impressionnant, dont deux titres de championne de France.
Quand le Mag a entendu « équitation western », on s’est tout de suite projeté : on se voyait déjà chasser les Dalton au lasso dans le désert, avec Clint Eastwood qui joue du revolver et Enio Moricone qui souffle dans un harmonica… N’importe quoi !
L’équitation western est issue des traditions des cow-boys nord-américains. C’est un style d’équitation fonctionnel, pensé pour le travail avec les bêtes. Points particuliers : un équipement spécifique (selle à pommeau, rênes ouvertes) et une complicité unique avec le cheval. Cette pratique inclut de nombreuses disciplines telles que le reining (figures de dressage précises), le barrel racing (course autour de tonneaux) ou encore le horsemanship (jugement de l’équilibre, de la position et de la technique du cavalier).
Cécile habite à Vic-en-Bigorre, où elle est chef d’exploitation dans l’entreprise agricole familiale. Elle a découvert l’équitation western très tôt, à l’âge de sept ans. En 2019, elle remporte un premier titre de championne de France (club1) en trail in hand, épreuve au sol où le cavalier guide son cheval à la longe ; en 2023, elle décroche un deuxième titre de championne de France, cette fois en western pleasure, épreuve où le cheval doit montrer sa maniabilité dans les trois allures de base (pas, trot, galop). Pour récompenser ces excellents résultats, la commune de Vic-en-Bigorre a remis à Cécile la médaille de la Ville en novembre 2023 : « J’ai ressenti beaucoup de fierté, de satisfaction, et aussi d’étonnement », nous a-t-elle confié.
Cécile, comment avez-vous découvert l’équitation western ? « Quand j’étais petite, le centre équestre Western Paradise a ouvert à Lafitole, à cinq minutes de chez moi. Ça m’a tout de suite plu : l’approche avec le cheval est très particulière, il y a beaucoup de respect. On évite de toucher les rênes : le plus possible, on dirige le cheval avec le poids du corps et le placement des jambes, c’est très harmonieux ». Aujourd’hui, Cécile s’entraîne toujours au centre Western Paradise : « Il y a une très bonne ambiance familiale. Tout le monde peut venir essayer, il ne faut pas avoir d’a priori ! ». Quels genres d’a priori rencontrez-vous ? « Souvent, on nous prend pour des fous (rires). Les gens pensent qu’on est des rêveurs, qu’on fait du rodéo… alors que non, pas du tout ». En effet : si vous pensez que l’équitation western consiste à tenir le plus longtemps possible sur le dos d’un cheval en furie pendant que des cow-boys ivres tirent des coups de feu en l’air… vous vous trompez ! « C’est simplement des façons de monter différentes. C’est d’ailleurs l’une des montes les plus sécurisantes, car les chevaux sont éduqués pour être très dociles ». La prochaine fois, c’est promis : le Mag monte en selle !