Castet Sarradis (Payolle) : Balade au cœur des nuages

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VIGNETTE 06 P24 297 EN VADROUILLE

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Ce matin de février, les nuages sont gris, le ciel est triste, il fait froid… On part en rando, ou on retourne sous la couette avec le chat qui ronronne en guise de couverture ?

À deux doigts d’opter pour la deuxième solution, nous n’avons finalement pas eu le cœur de priver nos fidèles lecteurs de la traditionnelle balade du Mag. En route !

Sid et le Cid

Quelques kilomètres avant d’arriver à Payolle, nous perçons littéralement les nuages et atterrissons d’un coup sous un grand ciel bleu. Nous démarrons la balade au Sarrat de Gaye, sous l’œil imperturbable du troupeau de lamas qui habite les lieux. La vue dégagée donne une incroyable impression de grandeur ; rapidement, la pente s’accentue et les mollets sont mis à l’épreuve. Tant mieux : comme disait le Cid, « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ! ». On parle bien sûr du Cid de Corneille, et non pas du Sid des Sex Pistols, qui disait plutôt ce genre de choses : « Je tiens à souligner le fait que je suis beau gosse, que j’ai une belle silhouette et que les filles m’aiment bien ». Bref. Aucun rapport.

 

 Cot Dessus

En contrebas, entre deux arbres de houx bourrés de petites boules rouges, on aperçoit le village des Esclozes, avec ses ruines abandonnées. Le soleil commence à taper, et nous voici à présent en tee-shirt avec les pieds dans la neige. La vue est splendide, le Pic du Midi se dresse dans le fond du décor, et on continue à s’enfoncer dans le paysage. Selon la météo, le ciel devrait se couvrir d’ici quelques heures, mais on a largement le temps. On finit par s’arrêter pour casser la croûte au niveau de Cot Dessus ; d’un coup, il commence à faire froid, le soleil file se planquer derrière les nuages et le vent se lève. Ne traînons pas.

 

 Plume, cerf et peau de vache

Au retour, on passe par Castet Sarradis pour faire une boucle, et surprise : on tombe sur un troupeau de cerfs ! Ils se tiennent à bonne distance et nous observent, curieux. On compte neuf têtes : des mâles, des biches, des petits… Les mâles ont des bois absolument superbes. Ah ! on a bien fait de résister à l’appel de la couette, ce matin ! Continuons : plus on descend, plus on se rapproche de la mer de nuage (aussi appelée « plume »), et d’un coup, paf : on est en plein dedans, et on n’y voit plus rien. Au milieu de cette purée de pois, nous sommes tombés sur une peau de vache tannée par le soleil : les vautours avaient dévoré le cadavre et éparpillé les os tout autour, et il ne restait plus que le cuir… Ambiance Resident Evil ! Il est temps de rentrer ! Une fois à la maison, nous avons raconté au chat que nous avons marché quatre bonnes heures, pour très exactement 625 mètres de dénivelé, mais ça n’avait pas l’air de l’intéresser plus que ça. Tant pis pour lui : c’était une excellente balade. À refaire !