Pour passer à l’énergie solaire, le Parc National des Pyrénées vient de mettre à disposition le cadastre solaire : une plateforme internet gratuite et interactive, pour estimer le potentiel solaire d’une toiture. Il est accessible à tous : particuliers, entreprises, collectivités.
Grâce au cadastre solaire, le Parc National des Pyrénées ambitionne d’accélérer le déploiement de l’énergie solaire en milieu rural, de dynamiser la filière d’installation locale et de lancer des dynamiques d’énergie dite citoyenne : « Le lancement du cadastre solaire est un moment fort résultant de longs mois de travail, se félicite Laurent Grandsimon, président du Parc National des Pyrénées. Il s’inscrit naturellement dans la stratégie globale du Parc National, avec la mise en oeuvre d’un Plan Climat ».
« Il faut en parler, ce serait dommage que cet outil performant et gratuit soit méconnu »
Conçue par la start up française In Sun We Trust, le cadastre solaire est une plateforme internet qui permet d’estimer le potentiel solaire des toitures, d’évaluer la rentabilité du projet, de bénéficier de l’accompagnement gratuit d’un conseiller solaire : analyse de votre consommation, étude des aides de l’Etat, démarches à mener. Après avoir renseigné votre adresse et la surface de de pose retenue, la plateforme vous donne instantanément les informations suivantes : coût de l’installation de panneaux photovoltaïques, gains sur 20 ans en bénéficiant du tarif d’achat, économies sur la facture, CO2 économisé, entre autres. Les résultats s’opèrent selon votre choix : vente totale, autoconsommation, thermique eau chaude. « Google earth on connaît tous ! De la même façon, le cadastre solaire est très facile à prendre en main. C’est un outil volontairement communiquant d’aide à la décision, indique Lucas Munoz, porteur du projet au sein du Parc National. L’estimation est personnalisable, selon la surface de la toiture, chauffe-eau électrique ou gaz, nombre d’habitants. La simulation financière est faite avec ou sans emprunt et si le projet est viable, In Sun We Trust vous met en relation avec un professionnel RGE proche de chez vous ». A ce jour, les 64 communes du Parc National sont concernées (10 en Béarn et 54 en Bigorre). En 2019, 550 communes seront potentiellement couvertes : 474 dans le département des Hautes-Pyrénées, 31 dans la communauté d’agglomération de Pau, 49 dans celle du Haut Béarn.
Vous habitez sur le territoire du Parc National des Pyrénées ? Vous envisagez l’installation de panneaux photovoltaïques, vous n’y aviez jamais pensé ? Dans tous les cas, rendez-vous sur https://pyrenees-parcnational.insunwetrust.solar/ pour une estimation économique et énergétique gratuite.
Comment ça marche ?
Le simulateur utilise des clichés satellites de l’Agence spatiale européenne et des données de Météo France pour connaître l’ensoleillement précis. Sont alors combinées des données de la NASA et de l’IGN, qui permettent de détecter s’il y a un masque d’ombrage de votre toiture, provoqué par une montagne ou un bâtiment par exemple. Sa production en électricité est alors déterminée de façon très fine. De même, à proximité d’un site ou monument classé, il vous est précisé l’obligation de soumettre le projet à l’avis d’un architecte des Bâtiments de France.
Le saviez-vous ?
Dans le cadre de sa charte, le territoire du Parc national des Pyrénées met en œuvre un Plan Climat pour d’une part, réduire les émissions de gaz à effet de serre, et d’autre part préparer le territoire au changement climatique. En décembre 2012, l’établissement a publié un bilan des émissions de gaz à effet de serre (ou bilan carbone). Ainsi, on apprend que le tourisme est responsable de 52 % des émissions de GES sur le territoire du Parc National des Pyrénées, et que 81 % des émissions sont dues au déplacement des visiteurs (source www.pyrenees-parcnational.fr / onglet « actions » / « lutte contre le réchauffement climatique »). A ce propos, le Plan Climat prévoit d’organiser les déplacements pour proposer des offres de découverte de la montagne sans voiture. Une action parmi d’autres, avec à échéance 2020, l’édition d’un outil de promotion de l’offre touristique sans voiture et l’élaboration d’un schéma de déplacements.