Le Bigourdan Bastien Calmon, lauréat du Concours Déclics Jeunes, porte avec conviction un projet écologique basé sur la revitalisation des sols. Explications du Mag.
Après des années d’agriculture intensive et de pollution chimique, les sols sont épuisés : baisse de la fertilité, réduction de la biodiversité… À court terme, c’est l’ensemble de l’équilibre alimentaire mondial qui est menacé. La bonne nouvelle, c’est qu’une génération motivée et responsable est décidée à changer la donne.
« J’ai toujours vécu au pied des Pyrénées, raconte Bastien. Actuellement, je vis à Castelvieilh ». Après le bac, il a cherché sa voie dans différents cursus d’études, jusqu’à ce qu’il découvre le projet « Sauver les Sols », dont le but est de restaurer la vitalité des sols : « J’ai toujours eu une sensibilité écologique, mais je n’avais pas encore trouvé la motivation de m’engager. Sauver les Sols a une vraie volonté inclusive : leur but est d’ouvrir le dialogue, notamment avec les décideurs politiques, et c’est ce qui m’a touché ». Il y a un an, afin d’avoir un impact au niveau local, Bastien créait sa propre structure ; nom du projet : Génération Responsable.
Le projet est structuré autour de quatre axes : « D’abord, la citoyenneté : on crée du dialogue en allant à la rencontre de la population, en mettant en place des ateliers, des stands, des conférences, etc. ». Deuxième axe, l’art : « On a créé l’initiative Arterre pour impliquer la jeunesse, en organisant notamment un concours de créations artistiques dans des classes de lycée autour du thème de la revitalisation des sols ». Troisième point : développer les réseaux sociaux. Le quatrième et dernier axe est la santé humaine : « La transition écologique va demander à la société de se transformer en profondeur sur un temps très court ; si les humains pètent les plombs, on n’y arrivera pas. Pour se rééquilibrer physiquement et mentalement, on propose une approche par l’Isha Yoga ».
Grâce au Concours Déclics Jeunes porté par la Fondation de France, Bastien a obtenu 8000 € : « Ça nous a permis d’acheter un véhicule pour l’asso, et ça nous fait un apport pour financer un premier emploi associatif ». Au fait, Bastien, pourquoi avoir choisi ce nom de projet ? Pensez-vous que votre génération soit plus responsable que celles d’avant ? « Mmh… non. Enfin… il y a eu un travail de fond, ça bouge un peu, mais pas assez. Si notre génération ne prend pas ses responsabilités, on sera une génération de regrets, et les conséquences seront très grandes ». Êtes-vous optimiste, malgré tout ? « L’optimisme n’est pas un mot qui me parle. Je pense qu’il faut être dans l’action, faire tout ce qu’il est possible de faire à l’instant T, et déployer notre énergie pour faire évoluer les consciences ».
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