À la découverte de la Bigorre :
5 lieux insolites !

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Balnéa : L’été, une saison pour buller !
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En vadrouille :
24 heures avec la rédaction !
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Bramevaque : La vache qui brame

La comtesse Marguerite de Comminges n’eut pas de chance en amour : après deux mariages malheureux, son troisième mari l’a purement et simplement enfermée dans la tour de Bramevaque avec interdiction formelle d’en sortir. Elle y est restée 22 ans. La légende veut que pendant son enfermement, elle se soit transformée en un monstre cannibale dévoreur d’enfants. Il lui fallait chaque jour un bambin frais à dévorer. Un jour, son cuistot s’est retrouvé bredouille : pas de gosse à faire cuire. À la place, il s’imagina pouvoir cuisiner à la comtesse une vache sans qu’elle s’en rende compte ; mais lorsqu’il se mit à découper la vache, celle-ci commença à meugler. Marguerite fut alertée, et la supercherie fut dévoilée à cause de la vache qui meugle, ou qui brame ; d’où le nom : « Bramevaque ».

Castelnau-Rivière-Basse : Le trou aux lépreux

À Castelnau, l’Église de Mazères présente sur l’un de ses murs un renfoncement qui jouait un rôle plutôt surprenant. Ce dispositif avait pour nom « le trou aux lépreux » : les malades atteints de la lèpre pouvaient s’y poster et assister ainsi à la messe discrètement, sans se montrer. De cette manière, ils évitaient d’effrayer les villageois. Un trou était aménagé en hauteur et servait à échanger nourriture et matériel. Impossible de ne pas faire un parallèle avec la crise du Covid : force est de constater qu’à l’époque de la lèpre, les règles de distanciation sociale étaient plus souples qu’aujourd’hui, et les contaminés pouvaient quand même assister aux spectacles.

Lourdes : La ville maudite

Selon la légende locale, le lac de Lourdes est un endroit maudit où une ville est ensevelie, détruite par un châtiment divin. Voici l’histoire : Dieu en personne y serait venu sous l’apparence d’un mendiant afin d’y demander l’hospitalité. Tout le monde l’a rembarré sauf une dame et sa fille, et le démiurge a jugé qu’il fallait supprimer cette ville et tous ses habitants, à l’exception des deux seules personnes à lui avoir témoigné un peu d’humanité. Seulement voilà : il avait intimé à cette dame de partir sans se retourner, or elle désobéit et ne put s’empêcher de regarder la ville se faire submerger par la colère divine. Conclusion : elle fut punie elle aussi, transformée pour l’éternité en un gros bloc de pierre. Aujourd’hui, le monolithe est toujours visible sur le bord de la route qui passe près du lac.

Artagnan : Le cœur du baron

Ce charmant petit village situé à quelques kilomètres de Vic-en-Bigorre recèle une particularité des plus originales. Sachez que vous pouvez y trouver, à l’intérieur de l’église Saint-Nazaire, une relique inattendue : un cœur humain ! L’organe, qui appartenait au baron Charles Eugène de Montesquiou Fezensac, seigneur du Château d’Artagnan, est emprisonné dans une urne de marbre taillé datée de 1811. C’est un monument funéraire très rare : à cette époque, la séparation du corps et du cœur était réservée aux souverains et à une certaine élite.

Cauterets : Les grottes du comte

Le comte Henry Russel fut assurément le plus grand de tous les pyrénéistes. Cet explorateur et alpiniste a arpenté les montagnes de la Terre entière avant de tomber amoureux fou des Pyrénées, et particulièrement du Vignemale : « J’ai toujours eu tant d’affection, tant de respect, tant de tendresse pour cette montagne qu’on pourrait l’appeler de la piété filiale », disait-il. Il se fit creuser des grottes à même le roc, où il invitait ses amis à profiter de ses montagnes préférées. On raconte que lors de ces occasions, le comte couvrait le sol du glacier avec des tapis persans de grande valeur pour accueillir ses convives…