Pendant le mois de décembre, l’artiste bigourdane Véronique Clanet a exposé dans une galerie éphémère en plein cœur de Tarbes. Qu’a fait le Mag ? On est allé la saluer, pardi !
Perchée sur les hauteurs de Lahitte-Toupière, dans le nord-ouest du département, Véronique peint et sculpte ses fameuses « précieuses », des femmes d’un autre temps qui nous invitent à découvrir un univers personnel peuplé de sourires, d’animaux et de joie de vivre.
Les tableaux exposés aux murs racontent une histoire. Le Mag remarque un oiseau qui se balade de toile en toile : « Il est arrivé le 17 mars 2020 (premier jour de confinement national dans le cadre de la pandémie de Covid, NDLR), explique Véronique. À l’atelier, on n’entendait plus un bruit, il y avait seulement le chant des oiseaux ». Sur l’une des toiles, un oiseau semble murmurer quelque chose à l’oreille de la « précieuse » ; que lui dit-il ? « Il lui chuchote combien il est important de réaliser ses rêves ». Bien dit, ami oiseau !
Sur un autre tableau, l’oiseau est témoin d’une scène, mais il n’intervient pas ; ailleurs, il est perché sur une épaule. Encore ailleurs, il semble rassurer une femme qui attend le déconfinement avec impatience. Là, il est dans le haut du tableau pour signifier qu’il est témoin d’un rêve… Au fait, Véronique, pourquoi peindre exclusivement des femmes ? « Parce que je ne sais pas faire les hommes ! (rires) J’en ai fait un ; je vais vous le montrer, mais… il ne me convient pas. Peut mieux faire ! (rires) » Et pourquoi cet attachement aux années 30 ? « L’émancipation, la coquetterie, la liberté. Les femmes ont été hyper importantes pendant la guerre, puis elles ont commencé à s’émanciper. Et on a encore du travail à faire ! C’est une manière de leur rendre hommage ».
Sur un tableau, une « précieuse » mange une glace ; sur un autre, c’est une barbe à papa qui s’apprête à se faire dévorer : « C’est le tableau des envies : pendant le confinement, chacun disait : “Quand on sortira, on fera ça, ça, et ça”… La femme de ce tableau s’est dit : “Moi, j’irai manger une barbe à papa” ». Enfin, voici les oiseaux qui s’envolent, évoquant la fin du confinement et la liberté retrouvée. Au fait, qui est donc ce chat noir qui rôde dans les toiles ? « C’est Réglisse, ma petite chatte que je suis allée chercher à la SPA ». Elle ne s’en prend jamais aux oiseaux, dans les tableaux ? « Nooon ! Pourquoi ? (rires) Elle est très sympa ! » Lecteurs, si vous ne connaissez pas encore le travail de Véronique, foncez donc le découvrir sur Internet !
veronique-clanet.com