La rando qui mène au lac de Gaube est incontestablement l’une des plus populaires du -département. Aujourd’hui, bonus : tout est gelé !
Maintenant que les fêtes sont passées, le Mag a une quantité non négligeable de gras et de toxines à éliminer. Pour ça, nous avons un remède de cheval : moudre grossièrement quelques grains d’arabica éthiopien, les faire infuser 3 min 30 s dans une eau frémissante, servir dans une grande tasse, boire très chaud en inspirant de l’air et en faisant des « slurp » sonores, puis aller faire une rando en montagne. Go.
Départ de la balade : Cauterets, Pont Napoléon. Avant de démarrer, le Mag tient à se renseigner sur le Web : que signifie « Gaube » ? D’après Wikipédia, ça veut dire « lac » en gascon. Plaît-il ? « Lac de Gaube » veut donc dire « lac du lac » ? Oui, tout à fait ; ça n’a pas de sens, nous sommes d’accord, et ça porte même un nom, c’est un « toponyme pléonastique ». Ah ! Voilà qu’on apprend des mots, la journée commence bien ! Allez, en route, pas le temps de traîner : la balade est relativement courte, mais il faut redoubler de vigilance, car à certains endroits le sol gelé s’est transformé en véritable patinoire. Va falloir faire gaffe.
Y a pas à dire : un ruisseau gelé, c’est féerique. De grosses racines prises dans les glaces serpentent entre les cailloux et nous offrent un vrai décor de science-fiction, un peu comme si nous étions dans La Reine des Neiges ou dans Le Monde de Narnia. C’est beau, c’est très beau, mais comme tout ce qui est beau, c’est dangereux. Ça glisse tellement que si l’on n’y prête pas attention, on pourrait rapidement se retrouver comme Kylian Mbappé dans le match Madrid/Liverpool de novembre dernier : planté dans le sol la tête la première. En été, le chemin qui mène au lac est très fréquenté, mais aujourd’hui il n’y a personne ; cette solitude accentue l’atmosphère de mystère créée par la glace qui emprisonne la montagne dans une coquille de silence.
Nous voici au lac. C’est à couper le souffle. La glace a figé une grande partie de l’eau, et les couleurs sont surréalistes. C’est l’une des nombreuses magies des Pyrénées : on a beau venir et revenir dans les mêmes endroits, on trouve toujours un nouvel angle de vue, de nouvelles teintes, de nouveaux détails… C’est une œuvre d’art constamment renouvelée. Allez, cassons une petite croûte pour fêter ça ! Un bon sandwich chèvre/noix au bord d’un lac gelé devant le Petit et le Grand Vignemale, le Mag ne connaît rien de mieux sur Terre. Ou presque. Et devinez ce qu’on a fait sur le chemin du retour ? Oui : on a fait très attention, car le sol était hyper glissant ! Ah, on vous l’avait déjà dit ? Au temps pour nous.