Lac d’isaby : Sur les traces du Serpent

Situé sur les hauteurs du Hautacam, le lac d’Isaby est un lieu chargé de légendes. C’est l’endroit parfait pour une balade hivernale, tout en douceur dans la magie de décembre !

En cette fin d’année, le thermomètre bigourdan fait du yo-yo, et même les moustiques sont déboussolés : nous sommes au début du mois de décembre, et ils sont encore parmi nous ! Au secours !… Allez : avant que le réchauffement climatique ne transforme les Pyrénées en désert aride, allons profiter des paysages enneigés.

 Dans le coton

Ouh, qu’il fait froid ! Garés à Hautacam, on attaque la balade d’un pas dynamique, histoire de se réchauffer un peu. Il fait très beau, la neige fraîche craque sous nos semelles, et un vent glacial nous pique le bout du nez. Savez-vous, amis lecteurs, qu’il existe des mini-bonnets à nez ? Ce sont des sortes de pompons en laine qui s’attachent derrière la tête ; c’est très à la mode en Corée, et ça offre un style plutôt… spécial. Disons que pour le moment, le Mag préfère avoir froid au nez. Nous avançons à bon rythme, absorbés par l’ambiance ouatée des Pyrénées sous la neige, profitant de la vue splendide qui s’offre à nous : le Monné, le Gabizos, le Montaigu, le Viscos… Tiens, au fait, connaissez-vous la légende du Serpent d’Isaby ?

 Entrez dans la légende

Il y a plusieurs siècles, un gigantesque serpent semait la terreur en vallée d’Argelès. Il mangeait tout ce qu’il trouvait : vaches, brebis, chiens, chats, bergers, etc. Il avait tout le temps faim, il avalait des troupeaux entiers, puis il se rinçait le gosier en buvant les ruisseaux. Un forgeron d’Arbouix eut l’idée de présenter à la bête une enclume chauffée à blanc : pensant qu’il s’agissait d’un mouton, le serpent la goba d’un coup, et l’enclume lui brûla tellement l’estomac qu’il dût boire toute l’eau des montagnes pour soulager ses douleurs. Il but tant et tant qu’il explosa ; en retombant, l’eau qu’il avait ingurgitée donna naissance au lac d’Isaby. Un vrai conte de fée, non ?

 Œufs d’ovipares

Autour du lac, tout est calme, tout est blanc. Magnifique. Cette rando est facilement accessible : les pentes sont douces (140 m de dénivelé), et il faut compter à peine un peu plus de deux heures aller-retour, ce qui est, du moins pour nous, amplement suffisant : rappelons que marcher dans la neige, c’est épuisant. Amis du Mag, si vous cherchez une rando sympa à faire les pieds dans la poudreuse avec de superbes paysages à la clé, le lac d’Isaby fera votre bonheur. Toutefois, restez sur vos gardes : rien ne prouve que le serpent géant n’a pas pondu des œufs quelque part avant d’être terrassé par le forgeron. On ne sait jamais !