Florian Fiquet : Au chevet des glaciers

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VIGNETTE 02 P8 307 FLORIAN

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Dans le but de sensibiliser la population à la fonte des glaciers, Florian Fiquet a entrepris de traverser les Pyrénées à pied sur plus de 300 km. Rencontre avec un éco-aventurier des temps modernes !

 

Ce mercredi de septembre, il tombe des trombes d’eau sur les Pyrénées. Il pleut tellement que Florian, qui a commencé son périple depuis quelques jours, est contraint de faire une pause d’une journée à Cauterets. Le Mag en a profité pour l’attraper au vol afin de lui poser quelques questions.

 

 

Relier les glaciers

Le 1er septembre, Florian est parti du col du Somport pour un périple de 300 km, durant lequel il va relier à pied les glaciers pyrénéens. Arrivée prévue : le 20 septembre du côté du Mont Valier, en Ariège. « Le but est de rendre les glaciers visibles, et expliquer qu’ils sont menacés à cause du changement climatique. Dans une vingtaine d’années, ils auront tous disparu ». Dans son sac à dos, Florian transporte des images d’archives : « Je vais organiser des points de rencontre face aux glaciers, avec des photos prises aux mêmes endroits il y a cinq, dix ou quinze ans, dans le but de montrer l’évolution de la fonte ». Il travaille avec Pierre René, glaciologue des Pyrénées qui a fondé l’association Moraine : « On va faire des séances de mesure sur le glacier d’Ossoue ; ça sera l’occasion de partager les résultats et de parler du rôle des glaciologues ».

 

 

Chercher l’inspiration

Florent a 31 ans. Il est né à Montpellier. Après un cursus en Sciences politiques, il est parti à l’étranger pour suivre des études de relations internationales, puis il a travaillé dans des ONG : « En 2022, après une année en Jordanie, je suis revenu en France, dans l’Hérault. Je voulais me recentrer sur les problématiques liées à l’écologie et aux changements climatiques ». En 2023, il a traversé la France à pied pour rencontrer les acteurs écologiques, ce qui a été une importante source d’inspiration pour ses projets personnels.

 

 Voyager autrement

En plus de son travail de sensibilisation sur la disparition des glaciers, Florian appelle à un tourisme de « proximité » : « Le but est de montrer les belles choses qu’on a chez nous, et mettre en avant un autre type de tourisme, beaucoup moins polluant et moins impactant pour la planète ». En juillet dernier, il s’est lancé dans un premier périple : « J’ai fait une marche dans les Alpes pour montrer qu’on n’a pas besoin de partir à l’autre bout du monde pour faire un beau voyage ». L’idée est de lier aventure et écologie : « J’ai quitté ma vie “d’avant” car je commençais à être dans un cercle dans lequel je ne me reconnaissais plus, et j’ai voulu me lancer dans des projets qui me tenaient réellement à cœur. J’ai senti que c’était le moment, et j’ai pu concrétiser ces objectifs grâce à un partenariat avec la MAIF ».

 

 Aventurier connecté

Pendant toute la durée de son périple, Florian utilise les réseaux sociaux pour partager son quotidien avec sa communauté. Sur Instagram, il cumule déjà plus de 18 000 abonnés. Les réseaux sociaux sont des outils qu’il connaît bien : lorsqu’il travaillait pour des ONG, il s’occupait notamment de la com’. Sur le Web, il partage régulièrement des photos de sa traversée pyrénéenne : « Ça me permet de montrer les glaciers et de donner beaucoup d’infos… du moins quand j’ai du réseau ! (rires) ». Depuis qu’il est parti, Florian s’est déjà fait pas mal de potes : « J’ai vu des marmottes, des isards, et j’ai même eu la chance de voir un gypaète barbu dans le Parc national des Pyrénées, c’était génial. Les Hautes­-Pyrénées sont magnifiques ». Des endroits préférés ? « Je dirais la réserve du Néouvielle qui est vraiment superbe, le Taillon, la Brèche de Roland, Gavarnie… C’est pas facile, il y en a beaucoup ! ».

 

 

La pierre à l’édifice

Comment est venue cette sensibilité écologique ? « En écoutant des activistes comme Camille Étienne, en lisant, en me renseignant. J’avais la volonté de trouver du sens à mes actions ; quand j’ai décidé de rentrer en France, je voulais vraiment mettre mon énergie dans le développement de mes propres projets, et avoir un impact positif dans la lutte contre le changement climatique. J’essaie d’apporter ma pierre à l’édifice, de la même manière que j’ai été moi-même sensibilisé sur la manière dont on pollue la nature autour de nous. » Grâce à son travail, Florian contribue à éveiller les consciences et à faire évoluer les mentalités sur les sujets d’actualité liés à l’environnement. Lecteurs, nous vous recommandons chaudement de suivre ses aventures sur Instagram : vous y découvrirez les Pyrénées comme vous ne les avez peut-être jamais vues, vous apprendrez un tas de choses intéressantes, et vous participerez à soutenir un projet qui porte de belles valeurs. Bonne route, Florian !

 

Instagram : flo_climatrek