Lorsque le Mag a découvert ce personnage unique en son genre, ça a été le coup de cœur immédiat. Amis lecteurs, nous tenions absolument à vous le présenter : voici Jean-Claude Mémort !
Yoann a grandi à Tarbes. Une fois son bac pro Électrotechnique en poche, il monte sa propre entreprise dans le secteur du bâtiment. Sportif depuis l’enfance, il se met à pratiquer le parkour avec des amis, puis s’inscrit dans un club de gym tarbais afin d’augmenter ses performances : « C’est dans ce club que j’ai fait la connaissance de Terrence Price, un artiste acrobate australien qui a fait des spectacles dans le monde entier ». Terrence devine en Yoann un fort potentiel et lui propose de s’entraîner avec lui : la machine est lancée.
Quelques mois plus tard, lorsque Yoann découvre les sangles aériennes, il tombe complètement accro. Entièrement autodidacte, il ne ménage pas ses efforts : « Je m’entraînais 5 heures par jour, tous les soirs après le travail. J’ai créé deux numéros, puis j’ai démarché les cabarets, et j’ai été engagé à Lyon ». Yoann quitte le milieu du bâtiment pour aller s’installer à Lyon et vivre de son art ; deux ans plus tard, il est embauché dans le spectacle du Roi Lion à Disneyland Paris. Depuis, il enchaîne les représentations : « Je vis ma meilleure vie ! ».
Il y a deux ans, le personnage de Jean-Claude Mémort est né de manière naturelle : « C’était complètement improvisé : un jour, pour rire, un pote m’a filmé pendant que je faisais le con avec une machine à coups de poing ». Yoann met la vidéo en ligne sans s’imaginer une seule seconde que ça va être un immense carton ; le public, lui, accroche immédiatement : cette première vidéo cumule aujourd’hui plus de 24 millions de vues, ce qui est absolument énorme. Yoann enchaîne les vidéos ; son style possède un charme particulier, et on se prend vite d’affection pour ce personnage loufoque qui ne peut pas s’empêcher, lorsqu’il croise une machine à coups de poing ou un punching-ball, de frapper dedans. Le personnage de JC a quelque chose qui fonctionne immédiatement, parfaitement adapté au format des réseaux sociaux. Au fait, pourquoi ce nom ? « “Jean-Claude”, c’est en référence au personnage de Jean-Claude Dusse, que j’adore. Et “Mémort”… c’est pour le côté patate de forain ! (rires) ».
Un jour beau, Yoann reçoit un message de RedFace, une ligue de MMA spécialisée dans les combats décalés. Séduite par le personnage de JC Mémort, l’équipe RedFace souhaite le faire combattre dans une cage : « Je n’avais jamais fait de sport de combat. Après en avoir discuté avec Nicolas et Lova Randrianasolo de la Bushido Academy, qui sont devenus mes coachs, j’ai accepté. On a pris les choses très au sérieux ; je me suis entraîné pendant cinq mois de manière très intensive, je me suis beaucoup investi ». Yoann s’est rendu à Prague où il a affronté un dénommé Freescoot le 6 avril dernier ; à peine deux minutes après le début du combat, Freescoot était dans les vapes, assommé par Yoann qui remportait haut la main son premier combat par TKO (technical knockout). « J’ai adoré l’esprit de chez Bushido, c’est vraiment un très bon club, autant pour les confirmés que pour les débutants ». JC l’a promis, on le reverra dans l’octogone. Au fait, qui a combattu ? Yoann, ou JC Mémort ? « JC, c’est un peu une carapace à émotions. J’ai fait mon entrée dans la peau du personnage, puis je l’ai quitté quand je suis entré dans la cage : à un moment, je ne peux plus faire rire les gens, je me dois de me respecter, de respecter le MMA, de respecter mon adversaire. »
Parallèlement à sa carrière d’artiste acrobate, Yoann poursuit les aventures de JC Mémort. Le format évolue : récemment, il a publié des vidéos plus longues et plus scénarisées, comme celle où JC est sur le port de Saint-Tropez : « J’ai adoré faire cette vidéo, que j’ai écrite avec ma chérie. Il y a une histoire : JC fait la manche, mais il ne demande que des pièces de 2 €, et on comprend pourquoi à la fin ». Dernièrement, Yoann s’est lancé dans une nouvelle aventure : le streaming live sur la plateforme Twitch. Ses followers peuvent désormais le voir jouer en direct à des jeux vidéo de type FPS (Warzone, Dark Souls, Counter-Strike, etc.), tout en échangeant avec lui : « J’y suis en tant que Yoann, le gars sérieux avec ses valeurs et son expérience, mais je veux aussi que les gens se tapent des barres, donc Jean-Claude est également présent. Il fait partie de moi, de ma vie ; j’ai un peu une double personnalité : je peux être très calme, puis avoir des moments de folie… comme avec les machines à coups de poing ! (rires) ». Le Mag vous souhaite à tous les deux une excellente route. Oui, à tous les deux : Jean-Claude Mémort et Yoann !