Le Casque du Lhéris fait partie des endroits mythiques des Pyrénées. Il trône à 1595 m d’altitude et offre une rando agréable et accessible, avec un magnifique panorama à la clef.
Nous sommes en avril 2024 et la Bigorre transpire comme en plein mois de juillet. On flirte avec les 30 °C ! L’air est-il plus frais en montagne ? En route pour les Baronnies !
Faites-vous partie de ceux qui ne sont jamais parvenus à voir la « Panthère », cette tache dans la montagne censée avoir la forme d’un félin ? Sachez que c’est notre cas : au mieux, nous y avons entr’aperçu la silhouette floue d’un chien difforme, mais rien de plus. Soit nous manquons d’imagination, soit nous en avons trop, mais cette panthère reste pour nous un mystère. Le Casque du Lhéris, lui, ressemble plutôt à un vieux béret, voire à une casquette un peu écrasée. Si vous vous attendez à voir une montagne en forme de casque d’Astérix, vous risquez d’être déçus. Bref. Pour s’y rendre, rien de plus simple : à Bagnères, on prend la route de Toulouse et on bifurque en direction du Col des Palomières. On se gare environ quatre kilomètres après le Col, et on file se dégourdir les pattes. Droit devant !
La montée est parfaitement à notre goût : inspirante, motivante, entraînante, pas trop violente, épatante, dépaysante, régulière au niveau de la pente, bordée de plantes, intéressante, et on a même croisé des parapentes. Oui, pardon… c’est le printemps, ça nous donne toujours envie de faire des rimes plus ou moins pertinentes, parfois décevantes, malheureusement trop rarement flamboyantes, mais jamais indécentes… Oui, OK, on arrête ! D’ailleurs, on a beau avoir dépassé la moitié du mois d’avril, le printemps montre ici tout juste le bout de son nez : les arbres n’ont presque pas de feuilles, et les premières gentianes sont encore très timides.
Une fois arrivés au Casque, le panorama est somptueux. On devine la ville de Pau, on voit les fumées des usines de Saint-Gaudens, on aperçoit le Château de Mauvezin qui se planque au milieu des arbres… Si vous connaissez le coin, vous le savez : en été, il est impossible de s’y asseoir pour casser la croûte ou pour taper une sieste, tout simplement parce qu’il y a un tapis épais de plusieurs centimètres de crottes de chèvres et de moutons, très nombreux à traîner dans les parages en saison estivale. Aujourd’hui, il n’y a que quatre chèvres ; nous avons sympathisé avec elles, elles ont fouillé dans nos sacs, mais c’était sûrement pour s’assurer que nous n’avions rien de dangereux sur nous. Elles ont d’ailleurs beaucoup apprécié notre fromage (on ne leur a pas dit que c’était du brebis, on ne voulait pas les vexer). Conclusion de la rando : environ 4h30 de marche pour 700 m de dénivelé (niveau : moyen). Le petit plus : le chemin est très bien balisé, il est impossible de se perdre ; pour les énergumènes de notre espèce qui cheminent le nez en l’air pour parler avec les papillons, c’est pas du luxe ! Adishatz !