À l’arrivée des beaux jours, le Mag est allé se balader vers Ayné, au-dessus de Lourdes. L’hiver a fait ses valises ; nous avons approché la neige avant qu’elle s’éloigne pour laisser la place au printemps.
Ce qu’il nous faut aujourd’hui, c’est une petite balade adaptée à notre petite forme. Nous n’avons pratiquement pas dormi de la nuit : quelque chose ou plutôt quelqu’un est venu nous gâcher le sommeil. On vous dit tout.
Nous sommes le 19 mars, il est une heure du matin. La rédaction du Mag dort du sommeil du juste. Tout à coup, nous ressentons une douleur à la main : ça pique, ça gratte… au moment précis où nous sortons du sommeil, nous entendons ce bruit tant redouté, que nous n’avions pas entendu depuis des mois : le vrombissement suraigu du vol de moustique. Aïe ! De mémoire de Mag, c’est la piqûre la plus précoce qu’on ait jamais eue à subir de la part de cet insupportable suceur de sang. Merci, le réchauffement climatique ! La suite, vous la connaissez : nous avons passé la nuit à chasser ce maudit volatile sans parvenir à l’occire, et au matin, nous avions des valises noires sous les yeux. Fuyons vite en montagne pour oublier cet épisode navrant.
Nous avons choisi une balade courte et facile : direction le Soum de Basta. Nous démarrons la balade depuis le petit village d’Ayné, à quelques kilomètres de Lourdes. Il y a du soleil, mais il fait plutôt frisquet… Tant mieux : ça devrait décourager les moustiques de nous suivre. Tiens ? 2024 semble être une année exceptionnelle pour le houx : les grappes sont tellement chargées de baies rouges qu’on dirait des fleurs tropicales géantes. Restons concentrés : il a plu hier, et plusieurs passages boueux pourraient nous faire glisser. Une fois arrivés à Léret, nous bifurquons pour grimper vers le Soum de Caubi.
Quel beau panorama ! On salue le Pibeste, on fait un signe de la main au Pic du Jer, on dit bonjour aux fleurs, on parle un peu avec les champignons, et ce qui devait arriver arriva : on s’égare légèrement. Ah bravo, le Mag ! Mettons ça sur le dos de l’épouvantable diptère qui nous a empêchés de dormir : il a bien mérité de nous servir de bouc émissaire, ou plutôt de moustique émissaire… Une fois au Soum de Basta, la neige était toute proche ; nous sommes restés juste en dessous de la ligne de démarcation que formait le manteau blanc, et c’était comme si nous évoluions au niveau de la frontière printemps/hiver. Non loin de nous, les vautours tournoyaient dans le ciel au-dessus d’une charogne comme dans un album de Lucky Luke… Allez, retour au bercail ! C’était une petite balade sympa, 228 mètres de dénivelé pour environ 4h30 de marche : idéal pour dire au revoir à l’hiver, et… bonjour aux moustiques !