Bastien Andreu, alias Tenpa Gyaltsèn, est un auteur qui vit à Bagnères-de-Bigorre. Atteint de TDAH, il a trouvé avec l’écriture un moyen de se réaliser.
Son deuxième livre, Pansées terre-à-pic, vient de sortir il y a quelques semaines : voici l’occasion pour le Mag de rencontrer cet auteur bigourdan qui distille sa philosophie de vie.
Bastien a 37 ans. « J’ai été saisonnier pendant 20 ans. J’ai fait pas mal de métiers : vente, restauration, bâtiment, espaces verts… » Il vit dans les Hautes-Pyrénées depuis quatre ans, à Bagnères-de-Bigorre. Il est tombé sous le charme des Pyrénées : « Je fais beaucoup de montagne : randonnée, trail… ». Comment son deuxième livre, Pansées terre-à-pic, a-t-il été conçu ? « Je partais en montagne, et des pensées me venaient ; je les ai réunies dans ce livre, avec des photos des Pyrénées qui accompagnent les textes. » Bastien écrit des pensées de quelques lignes, des petits poèmes brefs, un peu à la manière des haïkus : « J’essaie de faire en sorte d’amener les gens à réfléchir à leur existence. Il y a pas mal de jeux de mots, c’est un peu ma marque de fabrique ».
Bastien est atteint de TDAH, ou trouble du déficit de l’attention avec/sans hyperactivité. Cela se manifeste de diverses manières : « Je me lasse très vite. Je ne peux pas lire plus d’un quart d’heure sans m’endormir, j’ai une mémoire très volatile, une attention de zéro, un cerveau qui va à mille à l’heure… ». Et ce surnom, « Tempa Gyaltsèn », d’où vient-il ? « J’ai pas mal voyagé, notamment en Asie où j’ai rencontré un lama qui m’a donné ce surnom. Cela signifie “Étendard de l’Enseignement” ». La transmission est l’une de ses priorités : « J’aimerais que chacun puisse trouver le moyen de se prendre en charge émotionnellement, pour éviter les souffrances inutiles ».
Sur la couv’ du livre, on voit des banderoles colorées : ce sont des petits drapeaux sur lesquels Bastien a imprimé ses textes avant de les placer en montagne, un peu à la manière tibétaine. « J’aimerais développer ce concept. Les gens pourraient par exemple choisir un texte que j’imprimerais sur des banderoles, puis ils iraient les mettre en montagne… » Ce projet vous parle et vous souhaitez vous y associer ? Contactez Bastien ! Par son travail, il contribue à faire connaître le trouble dont il est atteint : « Si des gens se reconnaissent dans le TDAH et qu’ils ont besoin de témoignage, de soutien, de présence, qu’ils n’hésitent pas à me contacter. J’aimerais apporter des réponses à ceux qui ne comprennent pas ce qu’il se passe en eux ». Bastien a de nombreux projets. Concentré sur le bien-être et le développement de soi, il œuvre à nous rendre la vie plus légère. Bonne route, Tenpa Gyaltsèn !