Vous avez un jardin ? Sachez qu’avec un minimum de connaissances en permaculture, vous pourriez obtenir des résultats étonnants. Rencontre avec Loïc Etcheberry, expert en agro-écologie.
Loïc a 33 ans. Il a grandi en Bigorre et vit aujourd’hui dans une ferme près de Lourdes avec sa compagne. Sa mission : transmettre son savoir. Pour ça, il organise des stages et des formations, écrit des livres, anime des conférences, et distille également ses conseils gratuitement sur une chaîne YouTube qui cartonne (plus de 2,9 millions de vues !).
Comment est née cette passion ? « Je jardine depuis tout jeune, raconte Loïc. J’ai toujours été passionné par la nature. J’ai été formé par le Ministère, par le Muséum national d’Histoire naturelle, j’ai travaillé à l’agence d’écologie urbaine de la mairie de Paris, pour le Centre de recherche en agriculture urbaine de Montréal, et j’ai enseigné au lycée Adriana pendant 7 ans ». L’an dernier, Loïc quittait l’enseignement pour se consacrer entièrement à son projet personnel, Permafutur. Permafutur regroupe toutes ses activités et englobe également sa maison d’édition, avec quatre livres publiés à l’heure actuelle, dont deux écrits par lui-même.
Le projet Permafutur est né de l’idée de partager des solutions : « On vit dans un monde où il y a plein de problèmes. Ça me révolte de voir que beaucoup de choses ne vont pas bien. J’ai voulu transformer cette révolte en positif, et je me suis mis à développer des solutions à travers la permaculture, l’électroculture et l’agroécologie ». Au fait, c’est quoi, la permaculture ? « Ça vient de “perma” et de “culture”, ça signifie “culture permanente”. Ça consiste à créer des agro-écosystèmes nourriciers qui n’épuisent pas la planète ». Cette forme d’agriculture s’inspire des phénomènes naturels afin de créer des espaces de culture résilients, productifs, durables et harmonieux.
Pour obtenir de bons résultats, il est important de comprendre comment fonctionne un jardin écologique, une mare, un potager, un verger… Exemple : en permaculture, le sol n’est pas retourné et nécessite beaucoup moins d’arrosage : « Dans la forêt, personne n’arrose, personne ne retourne la terre, pourtant les plantes poussent ! » La clef est de s’inspirer de la nature : « À l’automne, les feuilles tombent et nourrissent les vers de terre. Ces derniers vont travailler la terre et l’aérer ; ainsi, l’air et l’eau pourront mieux circuler à l’intérieur. Puis les champignons entrent en jeu, ils permettent de décomposer la partie boisée et aident à créer de l’humus, qui est une réserve de nutriments dans la terre ».
En plus de proposer des stages pour enseigner ses connaissances, Loïc partage également énormément de tuyaux sur YouTube : « C’est marrant, j’ai 33 ans, et je viens de dépasser les 33 000 abonnés aujourd’hui ! (rires) Je fais des vidéos depuis 2015, afin de rendre mes connaissances accessibles à tous. Un des principes de la permaculture est de redistribuer les surplus générés : il faut être dans l’entraide et savoir donner aux autres. On échange les fruits, les légumes… moi, c’est le surplus de connaissances que je redistribue gratuitement au plus grand nombre, grâce à Internet ». Ses vidéos (plus de 200) abordent un grand nombre d’aspects pratiques, permettant ainsi d’acquérir d’excellentes bases. Allez donc y jeter un œil, amis lecteurs !
Loïc a fait de nombreuses recherches sur ces pratiques qui consistent à stimuler la croissance des plantes en faisant intervenir des ondes électromagnétiques : « L’électroculture, c’est voir la nature sous l’angle électromagnétique, c’est-à-dire prendre en compte les influences énergétiques entre le vivant et l’environnement. Il existe plusieurs méthodes pour interagir de manière naturelle avec les végétaux ». L’idée est d’amener des solutions écologiques aux enjeux environnementaux. « Ce sont des savoirs anciens qui permettent de mettre en place des systèmes qui interagissent avec l’électromagnétisme de la nature. Par exemple, le basalte est une roche volcanique paramagnétique : quand on approche un aimant, ça l’attire. Lorsqu’on met du basalte dans la terre, ça augmente le magnétisme de la terre de manière naturelle, et on arrive à décupler la production des aliments, la qualité des végétaux, leur résistance… ». Il y a d’autres techniques, comme avec les antennes, les tours, les baguettes, etc.
« La nature nous enseigne l’humilité : plus on apprend, plus on se rend compte qu’on ne sait rien. On entend souvent parler des problèmes de notre époque, mais des solutions existent, il y en a partout ! On a la chance d’avoir YouTube : c’est gratuit, on peut y trouver énormément de conseils, notamment pour le jardin ». Quelle est la meilleure manière de se lancer, lorsqu’on n’y connaît rien ? « On peut commencer par lire La permaculture au jardin mois par mois de Damien Dekarz. C’est un livre qui a fait un carton, il y a des techniques simples et accessibles à tous. Vous pouvez aussi vous former, aller voir des jardins témoins… » La permaculture et l’électroculture n’ont rien de nouveau : ce sont des pratiques anciennes qui ont fait leurs preuves depuis des lustres, et qui ont été oubliées depuis l’avènement de l’agro-industrie et de la pétrochimie. « Il y a des solutions, et on peut tous les incarner à notre échelle. On a tous un pouvoir créateur. J’encourage tout le monde à aller vers l’écologie, à regarder des vidéos, essayer, pratiquer… » Merci, Loïc !
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