Ces Français qui se piquent d’apiculture

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VIGNETTE 06 P34 285 APICULTURE

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Récolter du miel
grâce à ses propres ruches peut en faire rêver plus d’un. Mais devenir apiculteur n’est pas une mince affaire. Mieux vaut donc savoir dans quoi on se lance…

 

À l’instar du jardinage, l’apiculture est un loisir de plus en plus apprécié par les Français. Toujours plus nombreux, ces apiculteurs en herbe seraient déjà 50 000 en France. Un engouement qui s’explique par un besoin d’authenticité et la prise en compte de la préservation de la biodiversité ; les abeilles étant en effet particulièrement menacées. Mais, si tout le monde (ou presque) peut s’occuper d’une ruche, la manipulation de ces insectes butineurs et les techniques liées à l’apiculture ne s’apprennent pas d’un coup de baguette magique !

Trouver son mentor

On ne s’improvise pas apiculteur, on le devient. Et avant d’enfiler votre costume de cosmonaute pour évoluer au milieu de milliers d’abeilles, mieux vaut avoir pris quelques cours. En effet, s’il est tout à fait possible de se former sur le tas ou d’en apprendre beaucoup dans les bouquins, rien ne vaut un stage ou une formation auprès d’un apiculteur confirmé. Cela aura le double mérite de vous inculquer les bases de l’apiculture mais aussi de vous éviter des erreurs de débutant qui peuvent vous mettre en danger ou mettre à mal la pérennité de vos ruches.

Pour savoir préparer l’hivernage, détecter une maladie ou encore comment manipuler les abeilles, un stage ne sera jamais de trop. Pour trouver une formation, vous pouvez vous rapprocher du Syndicat des Apiculteurs d’Occitanie ou vous faire conseiller par un apiculteur professionnel. Il existe encore des ruchers écoles, qui sont pour la plupart des associations locales et qui dispensent des cours sur une ou plusieurs saisons. En général, chaque département a son rucher école.

La panoplie du parfait apiculteur

Une fois toutes les clés en main pour gérer vos ruches, il va falloir vous équiper. N’écoutez pas ceux qui se vantent de pouvoir virevolter au milieu des butineuses sans aucune protection ! Si cela est possible après plusieurs années de pratique, le stress des débuts et l’inexpérience peuvent être dangereux.

Investissez donc d’abord dans une voilette plutôt que dans un scaphandrier, vous serez ainsi plus libre de vos mouvements et vous transpirerez moins durant les saisons les plus chaudes. L’attirail de cosmonaute n’est pas toujours indispensable. Protégez le haut du corps avec un blouson de travail pour apiculteur, il sera suffisamment épais pour résister aux piqûres. Pour le bas, enfilez un bon jean, mais pas élastique, et éventuellement un surpantalon. Enfin, une paire de gants est une sécurité supplémentaire. Côté matériel, vous aurez nécessairement besoin d’un enfumoir, d’un lève-cadre, d’une brosse spéciale et d’un coupoir à propolis. En tout, il vous en coûtera environ 200 €.

L’achat et l’emplacement de la ruche

Il reste à vous procurer une ruche et un essaim d’abeilles. Comptez entre 400 et 500 €. Mais attention, fournissez-vous auprès d’apiculteurs professionnels car se tourner vers du matériel bas de gamme, c’est prendre le risque de voir sa colonie d’ouvrières périr dès le premier hiver. Le bois de la ruche doit en effet être isolant pour protéger les insectes du froid, du gel, de la pluie mais aussi de la chaleur.

Quant à son emplacement, choisissez un bout de terrain éloigné des voisins, à l’abri du vent et loin d’un étang ou d’une rivière. Les abeilles n’aiment guère l’humidité… Ensuite, vos ruches doivent être disposées sur un promontoire stable, surtout pas au ras du sol pour éviter justement les remontées d’humidité. Vous pouvez toujours enrucher vous-même un essaim mais cette étape est technique et demande un peu de savoir-faire. Pour débuter, le mieux est d’acheter une ruche déjà remplie de butineuses. Enfin, sachez tout de même que vous devez déclarer vos ruches. Vous trouverez toutes les informations nécessaires sur le site du ministère de l’Agriculture. Cette déclaration permet de gérer d’éventuels problèmes sanitaires et de vous prévenir en cas d’alerte, notamment de maladies ou de risques d’intoxication.