Pardonnez-nous le titre un peu provoc’ : mais il s’avère en effet qu’un homme se charge de produire cet article, et qu’il n’est donc pas nécessairement la personne la mieux à même, de par son expérience de tous les jours, de connaître intimement les entailles qui peuvent être quotidiennement faites aux droits des femmes ou, plus généralement, à l’intention de rendre plus égales les situations des femmes et des hommes de notre pays…
Il n’empêche que, que l’on soit un homme ou une femme, la journée internationale des droits des femmes (8 mars) est, année après année, l’occasion de tirer un bilan, de réfléchir et d’agir. Concernant 2020, est-il besoin de rappeler que les signalements de faits de violence conjugale ont, d’après les premiers indicateurs, considérablement augmentés ? Est-il nécessaire de repréciser que si l’on n’a compté l’an dernier «que» 90 féminicides (contre près de 150 pour 2019), c’est justement du fait de ces signalements ? Car oui, vraisemblablement, la parole des femmes se libère. Les dossiers s’ouvrent, des procès s’ensuivent. Il n’y a rien à en dire tant que la justice n’a pas fait son œuvre, mais, statistiquement, à tout le moins, quelque chose se passe. De leur côté, les droits des femmes progressent, c’est un fait. Mais le respect effectif de ces droits, qu’en est-il ? Nous aimerions croire, au Mag, qu’il progresse aussi vite : cela est peu probable. Hommes comme femmes, s’il est une question à se poser, le 8 mars mais aussi tous les autres jours, c’est peut-être de savoir comment l’on peut contribuer à ce que cette progression s’accélère. Et peut-être bien que, bientôt l’on pourra enfin cesser de consacrer une journée internationale aux droits des femmes, celle-ci étant devenue sans objet. Ce serait beau, non ? Nous, en tout cas, on trouverait ça beau… Bonne journée des droits des femmes à toutes et à tous !